Saint Pie X et la politique

Vont-ils dire la vérité ? ou trahir saint pie x ?

Sous la présidence de S.E. Mgr Bernard Fellay Supérieur de la Fraternité Saint-Pie X

Samedi 6 de 14 H 00 à 19 H 00 aura lieu, dans le salon Pompéien de l'hôtel Lutetia, un colloque consacré à Saint Pie X et la politique, à l’occasion du centenaire de la Lettre de saint Pie X Notre charge apostolique, condamnant le Sillon de Marc Sangnier.


Commentaire des Amis du Christ Roi de France

Saint Pie X savait quelle était la politique pour la France. Pour lui, aucun doute : la monarchie catholique est la seule solution, avec pour Roi, Notre-Seigneur Jésus-Christ, régnant par le Lieutenant qu’Il choisit.

http://www.a-c-r-f.com/documents/REMY-Jesus_Christ_Roi_de_France.pdf

Le décret pontifical concernant la cause de béatification et de canonisation de Jehanne d’Arc précise :

« ...Et pour conduire le Prince à Reims, où Jésus-Christ étant déclaré suprême roi de France, Charles recevrait en ses lieu et place la consécration et les insignes de la royauté... »

En lisant le volumineux ouvrage publié sous la direction de Mgr Touchet, évêque d’Orléans, édité après les fêtes de la béatification de Jehanne d’Arc en 1909, on découvre à la page 57 une remarque étonnante de cet évêque à propos du comportement de saint Pie X lors du discours du 13 décembre 1908. À notre connaissance, c’est la seule fois où des témoins tiennent à souligner un tel comportement dans la vie de saint Pie X. Citons Mgr Touchet :

« ...mais il importe peu de notre discours. Ce qui importe à votre attention religieuse, c’est celui que Sa Sainteté daigna nous adresser. Le pape, qui est admirablement éloquent, le prononça d’ailleurs avec une vigueur et une majesté qui ne sortiront jamais de notre mémoire.

« Le pasteur d’âmes, celui auquel furent confiés les agneaux et les brebis, s’y révèle à chaque ligne, tantôt excitant d’un mot vif les courages abattus, tantôt consolant d’un mot tendre les douleurs trop légitimes, tantôt faisant luire le rayon d'espérance au-dessus des fronts assombris ; toujours simple, cordial, émouvant, apostoliquement hardi et saintement inspiré.

« On a vraiment senti à cette heure par la parole de Son Vicaire ce que pouvait être la parole du Christ ou celle de saint Paul, écho tout rapproché de Jésus ; on a senti ce qu’est la parole de Dieu ».

Quelle remarque étonnante ! Mais ne vivait-on pas à cet instant un renouvellement du 21 juin 1429 ?

Tout le discours de saint Pie X serait à citer et à comparer avec le sermon du Cardinal Pie[1] auquel il se référait, mais voici les passages qu’il nous semble à propos de souligner :

« ...De nos jours, plus que jamais, la force principale des mauvais, c’est la lâcheté et la faiblesse des bons, et tout le nerf du règne de Satan réside dans la mollesse des chrétiens ».

« ...Aussi à votre retour, vénérable frère[2], vous direz à vos compatriotes que s’ils aiment la France, ils doivent aimer Dieu, aimer la foi, aimer l’Église, qui est pour eux tous une mère très tendre, comme elle l’a été de vos pères.

« Vous direz qu’ils fassent trésor des testaments de saint Rémy, de Charlemagne et de saint Louis, ces testaments qui se résument dans les mots si souvent répétés par l’héroïne d’Orléans : « Vive le Christ qui est roy des Francs ! »

« À ce titre seulement la France est grande parmi les nations ; à cette clause Dieu la protégera et la fera libre et glorieuse ; à cette condition on pourra lui appliquer ce qui, dans les livres saints, est dit d’Israël : « Que personne ne s’est rencontré qui insultât à ce peuple, sinon quand il s’est éloigné de Dieu »[3].

« Ce n’est donc pas un rêve que vous avez énoncé, vénérable frère, mais une réalité.

« Je n’ai pas seulement l’espérance, j’ai la certitude du plein triomphe. 

« ...Je suis affermi dans cette certitude... par l’intercession de Jehanne d’Arc qui, vivant dans le cœur des Français, répète aussi sans cesse au Ciel la prière : ‘‘Grand Dieu, sauvez la France ! »

Nous sommes obligés de remarquer combien saint Pie X avait une connaissance approfondie de la vraie France.

En quatre noms : Rémy, Charlemagne, Louis, Jehanne, il montrait quels étaient les vrais et seuls maîtres que nous devions suivre.

Saint Pie X, un an avant, lors du consistoire du 18 décembre 1907 avait déjà dit ces paroles : « Tous les catholiques de France doivent regarder avec affection Reims et Marseille, car, si Marseille reçut le premier germe de la Foi que lui apportait la parole venue du Golgotha, encore toute chaude du sang de Jésus-Christ, Reims vit proclamer solennellement le règne du Christ sur toute la France par le roi Clovis, qui, ne prêchant que par son exemple, amena les peuples qui le suivaient à répéter d'une seule et même voix : "Nous renonçons aux dieux mortels, et nous sommes prêts à adorer le Dieu immortel prêché par Rémy !" C'était une preuve de plus que les peuples sont tels que le veulent leurs gouvernements ».

Quand on lit : « Ce n’est pas un rêve, mais une réalité », puisse chaque Français comprendre l’importance d’un tel message.

Quand on lit : « Je n’ai pas seulement l’espérance, j’ai la certitude »..., ces mots prononcés par une telle bouche qui, ce jour-là parlait « avec vigueur et majesté, comme le Christ parlait », on sait vraiment quelle est la seule marche à suivre pour un chrétien et un Français, quelle est la seule vraie démarche politique qui mène au plein triomphe[4].



[1] Tome 3 des Œuvres Episcopales, page 522.

[2] Il s’adresse à Mgr Touchet.

[3] Référence au discours de l’abbé Pie (29 ans alors) :

http://www.a-c-r-f.com/documents/CC/CC133_Cl_Pie_panegerique_de_Jeanne_8p.pdf

[4] Triomphe : victoire éclatante sur tous ses ennemis.