LOUIS-HUBERT REMY

 

 

 

 

 

 

LIBÉRALISME, ANTILIBÉRALISME

ET FOI CATHOLIQUE

 

 

 

 

 

 

INTOLÉRANCE  À L’ERREUR

 

INTRANSIGEANCE  POUR LA VÉRITÉ

 

 

 

 

 

« Remarquons, en effet, que nous devons, autant que nous le pouvons sans péché, éviter de scandaliser le prochain, mais,

si c'est la vérité même qui donne lieu au scandale, il vaut mieux le permettre que de sacrifier la vérité. »

Saint Grégoire (Hom. 7 sur Ezéch).

 

 

 

 

 

Une “excommunication” qui cache la vraie querelle

 

Août - Septembre 2011

 



 


 

Combien justement vous disiez, ô Charles : "Jamais Israël n'entendit pire menace que celle-ci : Lex peribit a sacerdote (La loi périra, s'éteindra, sera muette, au cœur du prêtre et sur ses lèvres. Ezech. VII, 26). Prêtres, instruments divins, desquels dépend le bonheur du monde : leur abondance est la richesse de tous ; leur nullité, le malheur des nations". (Concio I ad Clerum, in Synod. dioaces. XI).

Et lorsque, du milieu de vos prêtres convoqués en synode, vous passiez à l'auguste assemblée des dix-sept pontifes, vos suffragants, réunis en Concile, votre voix se faisait, s'il se peut, plus forte encore : "Craignons que le Juge irrité ne nous dise : Si vous étiez les éclaireurs de mon Eglise, pourquoi donc fermiez-vous les yeux ? Si vous vous prétendiez les pasteurs du troupeau, pourquoi l'avez-vous laissé s'égarer ? Sel de la terre, vous vous êtes affadis. Lumière du monde, ceux qui étaient assis dans les ténèbres et dans l'ombre de la mort, n'ont point vu vos rayons. Vous étiez Apôtres ; mais qui donc éprouva votre vigueur apostolique, vous qui jamais n'avez rien fait que pour complaire aux hommes ? Vous étiez la bouche du Seigneur, et l'avez rendue muette. Si votre excuse doit être que le fardeau dépassait vos forces, pourquoi fut-il l'objet de vos brigues ambitieuses ?" (Oratio habita in Concil. Prov II).

Don Guéranger, L’année liturgique, saint Charles Borromée, 4 novembre.

 

Le Seigneur ajouta : "Si tu veux aussi m'offrir le parfum que, d'après l'Écriture, cette femme dévote (sainte Marie-Madeleine) répandit sur ma tête en brisant le vase qui le contenait, d'où il advint que “ la maison fut toute remplie de l'odeur du parfum : et domum impleta est ex odore unguenti ” (Jean. XII, 3), tu devras aimer la vérité. En effet celui qui par amour de la vérité et pour défendre la vérité, s'expose à perdre ses amis, s'attire des peines ou entreprend volontiers de grands travaux ; celui-là brise réellement le vase d'albâtre et répand sur ma tête un parfum précieux qui remplit la maison de son odeur délicieuse. Il donne en vérité le bon exemple, et tandis qu'il s'efforce de corriger les autres, il s'amende lui-même de tous ses vices ("ipse efficitur a vitiis emendatus" Règle de Saint Benoît, C. II), car il évite de commettre les fautes qu'il blâme dans le prochain : ainsi la bonne odeur se répand par la correction d'autrui et par le bon exemple qu'il donne. S'il arrive que, dans son amour de la vérité, il commette quelque faute, soit en corrigeant le prochain avec un zèle excessif et de dures paroles, soit en se montrant négligeant ou trop rigoureux ; je l'excuserai auprès de Dieu le Père et de tous les habitants du ciel comme autrefois j'ai excusé Marie ; bien plus, je satisferai pour toutes ses fautes."

Sainte Gertrude, Le Héraut de l'Amour divin, livre IV, chap. XLVII.

 

 

J’ai hésité longuement à diffuser cet échange. On pourra dire, et on aura raison, qu’il engendre la division. Une division de plus. Est-ce opportun ?

 

OUI. Oui, car la division vient de l’erreur et il nous faut impérativement être dans la Vérité pour garder la Foi et plaire à Dieu.

 

Là encore il n’y a qu’une vérité : l’un de nous deux a tort, l’un de nous deux trompe les fidèles, l’un de nous deux se doit de rectifier.

 

N. B. Indigné par les fausses réputations qui gangrènent nos milieux, j’avais fait quelques attaques ad hominem. À la demande d’une âme consacrée, par égard pour les familles, je les ai retirées.

 

Sainte Marie, Mère de Dieu, priez pour nous, pauvres pêcheurs,

maintenant et à l’heure de notre mort.

 

 


AVERTISSEMENT

 

Mais qu’est-ce le libéralisme catholique ?

 

La réponse nous est donnée par Pie IX (Bref à La Croix, 21-5-1874) :

"...Acharné à concilier la lumière avec les ténèbres et la vérité avec l'erreur"

 

 

Don Sarda, le docteur de l’antilibéralisme, dans son chapitre X, cite plusieurs documents pontificaux qui dénoncent le libéralisme. C’est le Vicaire du Christ qui parle ; lisons son enseignement avec attention.

 

Dieu suscita à Son Église le pontife Pie IX qui, à juste titre, passera dans l'histoire pour le fléau du libéralisme.

L'erreur libérale sous toutes ses faces et sous toutes ses nuances, a été démasquée par Pie IX. Afin que ses paroles sur cette question eussent encore plus d'autorité, la Providence a voulu que la condamnation réitérée du libéralisme sortît des lèvres d'un Pontife que les libéraux s'étaient plu, dès le début de son pontificat, à présenter comme leur appartenant. Après lui, il ne reste à cette erreur aucun subterfuge auquel elle puisse recourir. Les nombreux Brefs et Allocutions de Pie IX l'ont montrée au peuple chrétien telle qu'elle est, et le Syllabus a mis à sa condamnation le dernier sceau. Voyons le contenu principal de quelques-uns de ces documents pontificaux. Nous en citerons seulement un petit nombre, parmi tous ceux que nous pourrions mettre sous les yeux du lecteur.

Le 18 juin 1871, Pie IX, répondant à une députation de catholiques français, leur parla ainsi :

"L'athéisme dans les lois, l'indifférence en matière de religion et les maximes pernicieuses appelées catholiques-libérales, sont, oui, elles sont véritablement la cause de la ruine des États ; elles l'ont été de la perte de la France. Croyez-moi, le mal que je vous dénonce est plus terrible que la Révolution, plus terrible que la Commune. J'ai toujours condamné le catholicisme-libéral et je le condamnerai encore quarante fois si c'est nécessaire".

Dans le Bref du 6 mars 1873 adressé au président et aux membres du cercle de Saint-Ambroise de Milan, le Souverain Pontife s'exprime ainsi :

"Il ne manque pas de gens qui prétendent former une alliance entre la lumière et les ténèbres, et associer la justice avec l'iniquité à la faveur de ces doctrines appelées catholiques-libérales qui, basées sur de très pernicieux principes, se montrent favorables aux intrusions de la puissance séculière dans les affaires spirituelles ; inclinent leurs partisans à estimer, ou, tout au moins, à tolérer des lois iniques, comme s'il n'était pas écrit que nul ne peut servir deux maîtres. Ceux qui agissent ainsi, sont en tous points plus dangereux et plus funestes que les ennemis déclarés, non seulement parce que, sans qu'on les en avertisse, peut-être même sans qu'ils s'en rendent bien compte, ils secondent les projets des méchants, mais encore parce que, en se renfermant dans certaines limites, ils se produisent avec quelques apparences de probité et de saine doctrine, qui hallucinent les amis imprudents de la conciliation et séduisent les personnes honorables qui auraient combattu l'erreur déclarée".

Dans le Bref du 8 mai 1873, à la confédération des cercles catholiques de Belgique, il dit :

"Ce que nous louons par-dessus tout dans votre si religieuse entreprise, c'est l'aversion absolue que, selon les informations que nous avons reçues, vous professez pour les principes catholiques-libéraux et votre intrépide volonté de les déraciner autant que possible. En vérité, vous extirperez une funeste racine de discorde et vous contribuerez efficacement à unir et à fortifier les esprits, en vous employant à combattre cette insidieuse erreur, bien plus dangereuse qu'une inimitié déclarée, parce qu'elle se cache sous le voile spécieux du zèle et de la charité, et en vous efforçant avec soin d'éloigner d'elle les gens simples. Assurément, vous qui adhérez avec une soumission si entière à toutes les décisions de cette Chaire apostolique, et qui connaissez les réprobations réitérées des principes libéraux, vous n'avez pas besoin de ces avertissements".

Dans le Bref à La Croix, journal de Bruxelles, en date du 21 mai 1874, le Pape s'exprime ainsi :

"Nous ne pouvons faire moins que de louer le dessein exprimé dans votre lettre, auquel nous savons que votre journal satisfait pleinement, dessein de publier, divulguer, commenter et inculquer dans les esprits tout ce que ce Saint-Siège enseigne contre les perverses ou tout au moins fausses doctrines professées en tant d'endroits, et particulièrement contre le libéralisme catholique, acharné à concilier la lumière avec les ténèbres et la vérité avec l'erreur".

Le 9 juin 1873, Pie IX écrivait au président du conseil de l'Association catholique d'Orléans, et, sans le nommer, il dépeignait le libéralisme piétiste et modéré dans les termes suivants :

"Quoique vous n'ayez, rigoureusement parlant, à lutter que contre l'impiété, peut-être n'êtes-vous pas menacés de ce côté par des dangers aussi grands que de celui du groupe d'amis circonvenus par cette doctrine ambiguë, qui, tout en repoussant les dernières conséquences des erreurs, en retient obstinément les germes, et qui, ne voulant pas embrasser la vérité dans son intégrité, et n'osant cependant pas la délaisser tout entière, s'épuise à interpréter les traditions et les enseignements de l'Église en les coulant dans le moule de ses opinions privées".

Pour ne pas être interminable et ne pas risquer de devenir fatigant, nous nous contenterons d'ajouter quelques passages d'un autre Bref, le plus expressif de tous et que pour ce motif nous ne pouvons en conscience omettre. C'est celui qui est adressé à l'évêque de Quimper, le 28 juillet 1873 ; le Pape y dit ce qui suit à propos de l'assemblée générale des Associations catholiques, qui venait d'avoir lieu dans le diocèse :

"Assurément, ces Associations ne s'éloigneront pas de l'obéissance due à l'Église, ni à cause des écrits, ni à cause des actes de ceux qui les poursuivent de leurs invectives et de leurs injures, mais elles pourraient être poussées dans le sentier glissant de l'erreur par les opinions appelées libérales ; opinions acceptées par beaucoup de catholiques qui sont d'ailleurs honnêtes et pieux, et qui, par l'influence même que leur donnent leur religion et leur piété, peuvent très facilement capter les esprits et les induire à professer des maximes très pernicieuses. Inculquez, en conséquence, vénérable Frère, aux membres de cette catholique assemblée que lorsque nous avons tant de fois blâmé les sectateurs de ces opinions libérales, nous n'avons pas eu en vue les ennemis déclarés de l'Église qu'il eût été oiseux de dénoncer ; mais bien ceux dont nous venons de parler, qui gardent caché le virus des principes libéraux qu'ils ont sucé avec le lait. Ce virus, ils l'inoculent hardiment dans les esprits comme s'il n'était pas imprégné d'une palpable malignité et qu'il fût aussi inoffensif pour la religion qu'ils le pensent. Ils propagent ainsi la semence de ces troubles qui depuis si longtemps tiennent le monde en révolution. Qu'ils évitent donc ces embûches ; qu'ils s'efforcent de diriger leurs coups contre ce perfide ennemi et certainement ils auront bien mérité de la religion et de la patrie".

Nos amis comme nos adversaires le voient donc : le Pape dit tout ce qu'on peut dire sur cette question dans ces Brefs divers et particulièrement dans le dernier que nous devons étudier dans tous ses détails.

Résumant tout ce qui a été dit du libéralisme par le Pape en divers documents, nous ne pouvons que rappeler les suivantes et très dures épithètes dont en différentes occasions il l'a qualifié.

 

 (…) Dans son bref à Mgr de Ségur au sujet de son livre si connu l'Hommage, il l'appelle perfide ennemi ; dans son allocution à l'évêque de Nevers, la véritable calamité actuelle ; dans sa lettre au Cercle catholique de Saint-Ambroise à Milan, un pacte entre la justice et l'iniquité ; dans le même document, il le dit : plus funeste et plus dangereux qu'un ennemi déclaré ; dans la lettre à l'évêque de Quimper déjà citée, un virus occulte ; dans le Bref aux Belges, une erreur sournoise et insidieuse ; dans un autre Bref à Mgr Gaume, une peste très pernicieuse. Tous ces documents peuvent se lire en entier dans le livre de Mgr de Ségur que nous avons mentionné, Hommage aux catholiques libéraux. In Ch. XI de don Sarda.

 

 

« Celui qui, même sur un seul point, refuse son assentiment aux vérités divinement révélées, très réellement abdique tout à fait la foi, puisqu'il refuse de se soumettre à Dieu en tant qu'Il est la souveraine vérité et le motif propre de la foi. »

Léon XIII, Satis cognitum

 

 

 

 

ACTE DE FOI

 

Mon Dieu, je crois fermement toutes les vérités que vous nous avez révélées et que vous nous enseignez par votre Église, parce qu’étant la vérité même, vous ne pouvez ni vous tromper, ni nous tromper.

 

 

Chapitre I

 

Tout a commencé par un propos malheureux de M. l’abbé Le Gal qu’il était impossible de laisser passer. J’ai attendu quelques mois qu’un de ses confrères reprenne et le propos et l’abbé. Devant ce silence j’écrivis une réfutation. J’en profitai pour reprocher les erreurs de certains de ses confrères.

Je demandais l’avis de M. l’abbé VERITE qui me dit, après lecture attentive : Diffusez. Le tout est disponible sur : http://www.a-c-r-f.com/documents/LHR_abbe_Le_Gal,_Belmont,_Grossin.pdf

 

 

CHAPITRE II

 

L’abbé Belmont répétant les mêmes erreurs dans ce qu’il a appelé son "Testament" :

http://www.a-c-r-f.com/documents/Abbe_BELMONT_Testament...120p.pdf

 

je fis une réponse précise sur certains points :

http://www.a-c-r-f.com/documents/LHR_reponse_testament_ab_Belmont.v2.pdf

 

Quand comprendront-ils que si je les reprends, j’ai d’abord longuement réfléchi, pris avis et dans un seul but : les amener à repenser à ce que je dénonce, non pour les condamner mais pour leur ouvrir les yeux ? Un peu d’humilité résoudrait tout. L’orgueil n’est pas chez moi, mais chez ceux qui s’entêtent dans l’erreur.

 

CHAPITRE III

 

Au lieu de répondre à mes objections, M. l’abbé Guépin se crut obligé de prendre la défense de M. l’abbé Belmont, d’où le petit dossier qui suit où aucune de mes critiques n’est réfutée, mais est prise une décision incroyable, inouïe : interdiction d’assister à toutes cérémonies dans les chapelles de M. l’abbé Guépin. Je suis considéré comme un pécheur public, “ offensant en matière grave, la justice et par conséquent la vertu théologale de charité, et ceci habituellement et continuellement, dans ses écrits sur internet ”, répétition d’une calomnie pourtant réfutée plusieurs fois. Que des prêtres prennent de telles décisions, sans autre argument que d’exiger le silence sans même lire ce qui je dis, dépasse l’entendement ! Tout cela au nom de la justice et de la charité !

 

Suite à cet échange de documents, HORREUR ! J’ose en plus me défendre ! Me condamnant, sans aucune réfutation nouvelle, sans aucune concertation, je suis encore plus sali, mais ce sera pour le chapitre IV qui suivra dès que je le pourrai, j’espère avant Noël.

 

CHAPITRE IV

 

Ayant envoyé à M. l’abbé Guépin, la réponse qui va suivre (chapitre 3) avec une lettre d’accompa-gnement, sans aucun dialogue, il diffusa,  à tous les membres de sa chapelle, la lettre du 20 août 2011 qu’il m’avait envoyée. Il m’attaque en plus sur les panégyriques que j’ai faits de MM. les abbés Vérité et Maury et profère de nouvelles injures, le tout accompagné du blasphématoire "Margo varia" de M. l’abbé Belmont.

 

Ma réponse : je répondrai à ses attaques nouvelles (en particulier sur cette nouvelle invention de pécheur public) et à sa lettre.

 


 

 

CHAPITRE III

 

50 ans de trahison et d’apostasie ne leur ont rien appris !

 

J’aurai donc été « excommunié » sous l’accusation de « pécheur public » de la Chapelle du Christ-Roi à Nantes et de toutes les chapelles relevant de M. l’abbé Guépin. Les raisons avancées ne sont qu’imputations fantaisistes. Je demande à être « jugé » sur ce que je dis, non sur ce que l’on dit de moi. Voici donc ce que je dis – avec l’Église catholique et ses Papes infaillibles –, voici ce qui constitue mon combat depuis 40 ans. Qu’on me juge sur la vraie querelle que prétend cacher cette « procédure ». À l’heure où la Fraternité Saint Pie X « va à Canossa » devant le serpent Ratzinger pseudo-pape de l’église conciliaire, à l’heure où les non una cum se refusent à voir le Vrai, à savoir la destruction du Sacerdoce catholique depuis la prétendue encyclique pontificale Pontificalis Romanis du 18 juin 1968, le combat catholique en ce 21ème siècle n’a pas varié d’un iota et demeure tel que depuis Pie IX : libéralisme ou antilibéralisme.

 

 

 

LA VRAIE « QUERELLE » : LIBÉralisme, ANTILIBÉRALISME et vÉRité catholique

 

 

« La vérité est seule tolérante et ne persécute jamais personne, elle se borne à empêcher de faire le mal. L'erreur est essentiellement intolérante et dès qu'elle se sent en force, école, parti ou secte, elle tient à manifester sa puissance en supprimant ses adversaires, en les injuriant, surtout en les empêchant de parler. Le droit de parler, très préconisé des libéraux, au point qu'ils l'inscrivent dans la constitution et en font l'élément privilégié du parlementarisme, ne leur paraît acceptable que s'il leur assure les immunités de monologue et empêche toute critique. L'objet qui leur plaît le plus, c'est l'encensoir pour eux, et, pour leurs adversaires, des chaînes ou le bâillon. »

Mgr Fèvre, Histoire critique du catholicisme libéral, p. 546.

 

« Ce qui manque surtout aux hommes de notre temps,

c’est la fermeté de conduite que donne la confiance dans la force de la vérité ».

Frédéric Le Play.

 

* * *

 

Il y a aujourd’hui une évidence théologique et historique : la conjuration antichrétienne aboutissant à la destruction du sacerdoce sacrificiel catholique.

 

Il y a aujourd’hui une urgence plus qu’urgente : faire connaître cette conjuration et les remèdes que le ciel a proposés depuis deux cents ans pour y mettre fin. Les catholiques, clercs et laïcs, dans leur immense majorité, y compris ceux d’une tradition bien peu traditionnelle, n’en ont tenu et n’en tiennent aucun compte. Telle est la raison de leur déroute.

 

Il n’y a aujourd’hui qu’un véritable combat pour les clercs et les laïcs qui veulent garder la foi pour faire leur salut éternel : l’antilibéralisme catholique à prêcher, à temps et à contretemps.

 

Libéralisme ou antilibéralisme, tel est, dans l’apostasie actuelle, le critère de la foi, le signe de contradiction qui sépare les vrais catholiques… des autres, de tous les autres !

 

* * *

 

L’Adversaire veut régner sur les ruines de la chrétienté !

 

1° Il est le Père de toutes les hérésies.

 

2° Il fit subir le martyre aux résistants, et pour un catholique qui tenait ferme dans la Foi, neuf apostasiaient.

 

3° Il a suscité l’Islam qui, par une juste justice de Dieu, entraîna des apostasies irréversibles, puis par la Renaissance, il a provoqué le retour au paganisme.

 

4° Il a suscité la Réforme qui scinda la chrétienté en deux au prix de massacres innombrables : une grande partie de l’Europe se coupa de la grâce et, par une juste justice de Dieu, apostasia irréversiblement.

 

5° Il a suscité la Révolution de 1789 dont le seul but fut : la mise hors-la-loi du Roi de l’Univers[1], en guillotinant le gouvernant de la Fille aînée de l’Église qui avait mission de coopérer au salut du plus grand nombre, pour lui substituer des gouvernants qui s’occuperaient de la damnation du plus grand nombre, et remplaceraient l’élite chrétienne par l’élite maçonnique.

 

6° Ensuite, il eut beau jeu de détruire toutes les autres monarchies chrétiennes, ce qui s’accomplit en 1918. Les nations, par une juste justice de Dieu apostasièrent irréversiblement.

 

L’étape la plus importante. L’Adversaire put enfin s’attaquer directement à l’Église désormais sans défenseurs temporels ; ayant alors "son Pape", Jean XXIII[2], à Vatican II, par la Révolution conciliaire[3], il put faire éclipser l’Église, ce qui s’accomplit irréversiblement grâce au nouveau et invalide rituel du sacre épiscopal qui tarit le sacerdoce. C’était l’objectif caché, pire que le déluge. Les évêques, par une juste justice de Dieu, apostasièrent irréversiblement. Les 99% de la chrétienté, par une juste justice de Dieu, apostasièrent eux aussi irréversiblement, en suivant la secte conciliaire, siégeant en lieu et place de la sainte Église Catholique[4].

 

8° Les vrais catholiques durent ensuite subir l’épreuve de la blasphématoire et satanique nouvelle messe : 99% d’entre eux, par une juste justice de Dieu, apostasièrent irréversiblement.

 

9° Mais restaient encore des résistants. Pour continuer le combat de la Foi, ils eurent besoin de vrais prêtres et de vrais évêques. Après le sacre de Mgr Guérard qui mit au point les raisons théologiques d’un sacre sans mandat romain, Mgr Lefebvre sacra en 1988 quatre évêques : une grande partie des fidèles s’y opposèrent et, par une juste justice de Dieu, rejoignirent la secte conciliaire et apostasièrent irréversiblement. Nous constatons qu’ils n’ont plus de sacerdoce à plus ou moins longue échéance.

 

10° Dans son Interprétation de l’Apocalypse[5] le vénérable Holzhauser prophétise ces épreuves en 1657, et que seul résistera un petit nombre,  un si petit nombre, qu'on peut facilement les appeler par leurs noms . Il explique longuement ce que doit faire ce petit nombre[6], car les épreuves continueraient.

 

En 1886, l’abbé Augustin Lemann, dans Le dénouement de la persécution[7], explique que ce petit nombre doit se purifier. Les résistants doivent rester tout simplement catholiques et donc ne jamais rien concéder à l’erreur. La vérité est connue, elle ne change pas.

 

À chacune de ces étapes, l’Adversaire a introduit et imposé une erreur. Après découverte, analyse, réfutation de cette erreur, ceux qui persistent à la soutenir, par une juste justice de Dieu, sont "vomis de Dieu". Aller contre la vérité connue, c’est commettre un péché spécial, celui contre le Saint-Esprit, péché impardonnable dans ce monde-ci comme dans l’autre, ainsi que l’a déclaré Notre-Seigneur Jésus-Christ Lui-même. La conséquence ? Toujours la même : par une juste justice de Dieu, l’apostasie irréversible.

 

11° Dans cet affrontement, Mgr Guérard des Lauriers fut l’apôtre de l’oblation pure et expliqua le problème du "non Una cum"[8]. 99% refusèrent de le prendre en considération, et par une juste justice de Dieu, ils apostasièrent ou apostasieront.

 

12° Même parmi les prêtres et évêques non una cum, il en est qui, trop tièdes, ne sont pas assez purifiés : Dieu va les vomir.

Notons qu’à chaque époque, la trahison fut ourdie par des clercs, et leurs fidèles inconditionnels tombèrent avec eux.

 

 

L’épreuve prochaine verra la séparation entre les libéraux et les vrais antilibéraux ; vrais antilibéraux, car il y a de faux antilibéraux qui seront, eux aussi, vomis de Dieu.

 

 

Toutes ces défaillances auraient dû ouvrir les yeux de tous et leur prouver qu’aller contre la Vérité connue est redoutable.

 

Combien faut-il méditer souvent : "Celui qui, même sur un seul point, refuse son assentiment aux vérités divinement révélées, très réellement abdique tout à fait la foi, puisqu'il refuse de se soumettre à Dieu en tant qu'Il est la souveraine vérité et le motif propre de la foi" (Léon XIII, Satis cognitum).

Combien faut-il méditer souvent saint Paul qui dit : "Car il est impossible pour ceux qui ont été une fois éclairés, qui ont goûté le don céleste, qui ont eu part au Saint-Esprit, qui ont goûté la douceur de la parole de Dieu et les merveilles du monde à venir, et qui pourtant sont tombés, de les renouveler une seconde fois en les amenant à la pénitence, eux qui pour leur part crucifient de nouveau le Fils de Dieu et Le livrent à l'ignominie". (Hb vi, 4-6)

Sans cesse, nous voyons ces deux enseignements se réaliser à la lettre depuis 50 ans. Quand comprendrons-nous et saurons-nous en tirer les leçons ?

 

De chacune des douze épreuves référencées émane un enseignement particulier. Considérons maintenant celui que nous livre Don Sarda Y Salvany, le docteur de l’antilibéralisme[9] : pour juger et agir en antilibéral, il faut méditer régulièrement son livre, que j’ai appelé Le manuel du combattant, car pour reconnaître et le libéralisme et les libéraux, don Sarda use d’un critère démonstratif et sûr : le discours sur la charité et son application : la grille amis-ennemis. Par une juste justice de Dieu, 99% du tout petit reste tomberont pour avoir refusé de l’appliquer.

 

Enfin ce sera l’heure des ténèbres complètes et l’heure des châtiments ! Ce sera terrible !

Mais suivra LE RÈGNE DU SACRÉ-CŒUR ! Dieu jaloux de SA Gloire fera triompher le Cœur Immaculé de Sa Très Sainte Mère. Pour ce Règne, Dieu se prépare, comme l’annonce l’abbé Augustin Lemann, des chrétiens éprouvés et fermes. Il y en aura peu de cette Tradition qui compose sans arrêt. Combien de "traditionnalistes" seraient à redresser, leurs clercs en premier. La juste justice de Dieu interviendra.

Quant à nous, Veillons et prions, mais agissons aussi, afin de n’être point vomis de Dieu.

Heureusement dans l’épreuve on verra de grandes conversions. INTRANSIGEANTES.

 

Qui est l’auteur de ces lignes ? Un têtu, né catholique, qui veut mourir catholique, rien de plus. Un lutteur qui, s’il le voulait, pourrait gagner les sourires et les amabilités des libéraux, mais il n’a que faire des séductions, préférant "le camp dira Dieu" au "camp dira-ton".

 

Il n’a aucune mission ? si !... celle de tout catholique confirmé, à savoir défendre la Foi, aujourd’hui si bradée et combattue ; soldat du Christ par sa confirmation, adoubé chevalier par Monseigneur Guérard des Lauriers suivant le rituel de la sainte Église, il est à son poste, sans aucune prétention à organiser un groupe ou un mouvement. Il a surtout et toujours aimé LA VÉRITÉ, car la Vérité est divine et rend libre. Avec ses dons particuliers, avec ses connaissances, il combat pour cette Vérité, c’est-à-dire pour Jésus-Christ.

 

* * *

 

Né dans une famille catholique, mais aussi attentif à la grâce et à la miséricorde de Dieu, j’ai traversé toutes les épreuves des 50 dernières années, sans varier sur le vrai et le faux, sur le bien et le mal, sur le juste et l’injuste, persévérant dans les vrais principes de la Foi catholique, selon l’expression du Vénérable Holzhauser.

 

Dernière épreuve en date, cette lettre ci-après que je viens de recevoir. "Dis-moi qui tu crosses, je te dirai qui tu es". J’y réponds. J’y réponds en posant de vraies questions, et surtout en opérant non pas des règlements de compte comme le prétendent les sots, mais de nombreuses mises au point. J’avoue que cette lettre me libère.

 

De Dieu on ne se moque pas (Gal. vi, 7).

Soyez toujours prêts à répondre de votre Foi (I Pier. iii, 15).

Il sera beaucoup demandé à qui l’on a beaucoup donné (Luc, xii, 48).

Celui qui aime le danger, y périra (Eccl. iii, 24).

Je vomirai les tièdes (Ap., iii, 16).

 

Je me confie à la Providence, à la très sainte Vierge Marie et à vos prières, et vous demande de prier aussi pour ces prêtres auxquels je vais m’adresser ; et que Dieu leur fasse miséricorde.

 

Le 25 août 2011, en la fête de saint Louis,

Louis-Hubert REMY.

 


 

Abbé Philippe Guépin

Chapelle du Christ-Roi

98, rue d'Allonville

44000 NANTES

Nantes, le vendredi 20 août 2011

en la fête de S. Bernard, abbé

 

 

 

 

 

M. Louis-Hubert RÉMY

 

Monsieur,

 

Monsieur l'abbé Belmont vient de publier un excellent travail pour éclairer ceux qui n'ont pas compris et surtout pour témoigner de la foi et de son attachement à tout l'enseignement de la sainte Église. On ne peut pas ignorer la valeur de son travail dans la confusion présente même si l'on ne partage pas toutes ses conclusions.

Une fois de plus, vous venez manifester votre mépris, votre morgue à l'égard d'un prêtre de Notre-Seigneur Jésus-Christ qui a le mérite de confesser la foi et qui enseigne l'amour de l'Église et l'amour de la Vérité. Vous, vous intervenez pour salir, pour souiller.

 

Pour me conformer à l'exortation (sic) de Notre-Seigneur (Matth., xviii, 15-17), je vous ai dit — d'abord en privé, ensuite devant trois personnes choisies — que la meilleure chose que vous ayez à faire était de vous taire. En effet, au lieu de nous soutenir dans le combat doctrinal difficile que nous devons mener, vous êtes une entrave, vous nous ridiculisez, vous nous faites perdre toute crédibilité auprès de ceux qui nous combattent,

 

Toute honte bue, vous laissez entendre que Virgo-Maria est la vitrine du sédévacantisme, alors qu'il n'en est rien. Vous savez que j'ai contresigné la mise en garde de monsieur l'abbé Belmont contre ce site, intitulée justement pour l'occasion Margo-Varia ou les variations du marigot (cf. le texte joint en annexe).

 

Vous vous prenez pour un docteur en Israël, vous dissertez de tout, vous pérorez sur internet, remplaçant la pensée par des slogans, par des raccourcis, (et aussi) avec un souverain mépris pour votre prochain. Voici deux vers de Molière qui vous collent à la peau :

Et les deux bras croisés, du haut de son esprit,

Il contemple en pitié tout ce que chacun dit.

Je partage l'affirmation de monsieur l'abbé Belmont qui se sent bien éloigné des fouilleurs de poubelles, des épandeurs de fumier pour lesquels la situation actuelle est occasion de mépriser son prochain, de faire bon marché de sa réputation, de transformer en ferme certitude des soupçons ou de simples possibilités ou même rien du tout.

Vous êtes un semeur de zizanie... N'avez-vous pas essayé de provoquer une division entre monsieur l'abbé Lafitte et moi-même, alors qu'il était à peine arrivé ?

 

C'est également vous qui insinuez sur internet que monsieur l'abbé Belmont et l'abbé Guépin sont montés contre monsieur l'abbé Schoonbroodt, alors qu'il n'en est rien : c'est vous le premier responsable des misères judiciaires de monsieur l'abbé Schoonbroodt. Vous avez mis l'abbé directeur de Virgo-Maria. Et c'est donc lui qui assume devant la justice les conséquences de vos médisances, de vos calomies (sic), dénigrements, calembredaines, et autres folies. Monsieur l'abbé Belmont et moi-même avons l'un comme l'autre le plus grand respect et de l'admiration pour la fidélité sans faille de ce confesseur de la foi qu'est monsieur l'abbé Schoonbroodt.

 

Quel gâchis ! Vous êtes tellement imbu de votre importance que vous ne mesurez plus la folie de vos affirmations péremptoires : « Je lis 500 livres par an (près de deux par jour !...) dont une bonne partie en voiture, à 170 km/h [sic] ». Vous affirmez de même avoir lu toute votre bibliothèque constituée de 44 000 volumes, selon vous, ce qui vous demanderait, au rythme indiqué plus avant rien moins que 88 années complètes ! Non, ce n'est pas sérieux.

Enfin, il me faut donc vous poser la question : Tu quis es ? Dic mihi nomen tuum !

 

Devant vos écrits dévastateurs qui portent atteinte à la Vérité et à la vertu théologale de Charité, je me vois contraint de prendre la grave décision de vous prier instamment de ne plus venir dans les sanctuaires dont j'assume la responsabilité morale en tant que desservant. Il est de mon devoir de préserver avec un soin jaloux la paix que seul Notre-Seigneur Jésus-Christ peut nous donner, même dans l'adversité et la tribulation. Partout où vous passez, vous mettez la zizanie ; ça, ce n'est pas de Dieu ! Vous ne me faites manifestement aucune confiance, ainsi qu'à de nombreux autres prêtres que vous méprisez. Alors, ça suffit ! J'ai été trop patient. Je prie pour vous, et que Dieu vous fasse miséricorde.

 

Abbé Philippe GUEPIN

 

P.S. : Il va de soi que si vous ne tenez aucun compte de cet ultime avertissement, je me verrai dans l'obligation de publier cette lettre.

 

Copie de cette lettre sera envoyée à M. les abbés SCHOONBROODT, BELMONT et LAFITTE.

 

 
ÊTRE CATHOLIQUES, INTÉGRALEMENT CATHOLIQUES !

 

 

Nos clercs réfléchissent-ils encore ? Eux, le Sel de la Terre, sont devenus tièdes et stériles : plus de vocations, plus de conversions. Entourés de quelques encenseurs et d’une petite cour, certes ils gèrent leur chapelle mais on s’y laisse vivre et bien vivre. "Récupérateurs" en général, du travail que d’autres (familles, prêtres, amis) avaient entrepris, afin de garder les fidèles mais aussi de convertir, ils paraissent jouir d’une situation confortable dont ils ne veulent plus être privés. Certains s’activent visiblement, mais pour diffuser quoi ? Enseigner quoi ? Le concile de Trente ? Comme si le concile de Trente était d’une actualité brûlante. Loin de moi l’intention d’en minimiser l’importance, mais en regard de l’actuelle démolition du sacerdoce ? De l’apostasie de leurs confrères d’Écône ? Et aujourd’hui de la catastrophe probable issue de la rencontre Fellay-Levada du 14 septembre 2011 ?

 

Il faut supporter d’une année sur l’autre les mêmes sermons, trop souvent d’une grande nullité. Il est nécessaire d’être prudent sur l’enseignement donné et de chercher dans les bons livres une direction éclairée. À cause des limites de ces clercs, on reste prudents sur leurs conseils, cherchant les compléments chez les grands auteurs. Les fidèles, otages de leurs clercs, sont non seulement obligés de se taire (n’oublions pas quand même : de payer) mais de supporter en silence leurs insuffisances. Certains fidèles croient même nécessaire d’en rajouter ou de partager leurs inimitiés. Tout cela au nom de la cha-ri-té !

 

Mais combien est toujours vrai ce jugement : Un clergé saint fait un peuple pieux, un clergé pieux fait un peuple honnête, un clergé honnête fait un peuple impie, comme l’écrivait Blanc de Saint-Bonnet.

Nous n’avons plus de clergé saint ! Alors…

…Alors la génération suivante ne gardera pas la Foi. C’est ce que l’on voit depuis 50 ans.

Comment ne pas trembler pour leur salut éternel !

 

Et pourtant des fidèles ont continué à étudier, à réfléchir. Oui, les laïcs lisent des vies de saints, méditent les écrits des saints, aiment les sermons des saints. Oui, les laïcs ne sont pas des demeurés et ont beaucoup appris ! Ils craignent, eux aussi, pour leur salut éternel.

Ils ont appris l’origine de la crise, les péchés qui ont mérité ce châtiment, et ils sont surpris que peu de clercs l’aient compris, se laissant vivre comme si rien ne s’était passé, faisant les mêmes péchés, laissant les mêmes péchés se faire. Ces derniers ont-ils même cerné la liste des péchés qui ont mérité ces châtiments[10] ? Ont-ils médité (au moins une fois par an) le message de La Salette qui leur était adressé ? Il semble que non, j’ai si peu entendu les clercs en parler. Mes amis disent la même chose.

Les fidèles, eux, ont lu et relu ce message et compris la gravité de ces conseils donnés par la Très Sainte Vierge Marie pour nous permettre de voir clair. Ils sont scandalisés, oui scandalisés, par ces clercs qui s’en MOQUENT !

 

Au fur et à mesure que la crise progresse, elle se comprend mieux. Le combat entre autres, de LHR Diffusion, autrefois, puis ceux de CSI, de Virgo Maria aujourd’hui, de Rore Sanctifica surtout, ont affiné l’analyse de cette Révolution conciliaire.

 

 
SEULE ET TERRIBLE QUESTION OCCULTÉE DEPUIS 40 ANS : LA DESTRUCTION
DU SACERDOCE CATHOLIQUE

 

 

Vous nous attaquez, Monsieur l’abbé, parlons donc de vous. Dans ma réponse au Testament de l’abbé Belmont, j’avais souligné ce qui en 2011, 40 ans plus tard, devient le sujet essentiel, majeur, ce qui déchaîne Satan. Ne serait-ce pas cela qui vous a, plus que tout, fait réagir ? Si bien que M. l'abbé Belmont n'a pas compris les effets de Vatican II et que ce Vatican II, "le concile des méchants"[11] n'a qu'UN SEUL but :

 

"LA DESTRUCTION IRRÉVERSIBLE DU SACERDOCE".

 

Destruction irréversible depuis l’invalidité intrinsèque radicale du nouveau rite épiscopal conciliaire de Pontificalis romani du 18 juin 1968 que l’abbé Belmont ne peut nullement ignorer.

 

Or l’abbé Belmont ne parle jamais – absolument jamais – de cette invalidité intrinsèque. Ignoratio elenchi ![12]

 

Par son silence résolu sur cette question vitale, l’abbé Belmont se comporte de fait comme un ennemi du Verbe éternel Incarné, qui – par son Incarnation – a voulu ne laisser aux hommes que son sacerdoce sacrificiel.

 

Châtiment mérité par l’apostasie des évêques, c’est l’essentiel de Vatican II ! L’abbé ne s'en rend pas compte ! Il n'a pas compris que tout le reste, tout ce qui retient son attention ne sont que des leurres[13]. Oui M. l'abbé. Vous n’êtes malheureusement pas le seul à vous leurrer !

 

OUI, M. l’abbé, SATAN n’a qu’un seul objectif pratique pour renverser la sainte Église et damner le plus grand nombre. Non pas changer la messe, mais plus efficace : DÉTRUIRE IRRÉVERSIBLEMENT le SACERDOCE. Là est la véritable hérésie cryptogamique, pour employer le vocabulaire que vous affectionnez. Prenons une comparaison : pendant qu’on disputait bruyamment sur la pomme (la messe), on abattait silencieusement le pommier (la transmission sacramentelle du Sacerdoce sacrificiel ontologique).

 

Et je continue aujourd’hui :

Avant TOUT et surtout, après 40 ans de destruction (depuis Pontificalis Romani de 1968), pourquoi pas un clerc, à part M. le curé Schoonbroodt, n’a mené le combat vital contre la destruction définitive du sacerdoce, le seul objectif de Vatican II, le grand fruit de Vatican d’eux, caché sous des leurres ? On est abasourdi de voir que, malgré 6 ans de travaux exceptionnels, on ne parle pas du site Rore sanctifica, si ce n’est pour s’en gausser !

 

A-t-on compris que Notre-Seigneur Jésus-Christ ne s’incarna que pour offrir un sacrifice divin à son Père, seul sacrifice pouvant Lui être agréable et pouvant racheter les péchés ?

A-t-on compris que notre Sauveur créa son Église pour que le sacerdoce continue à assurer ce seul sacrifice agréable à Dieu ? C’est le but de l’Église : rendre gloire à Dieu !

A-t-on compris que l’Ennemi du genre humain hait le sacerdoce autant qu’il hait notre Rédempteur ?

A-t-on compris qu’avec le nouveau rituel du sacre des évêques, ontologiquement invalide, est détruit irréversiblement, définitivement le sacerdoce ? La Rome actuelle voudrait-elle le rétablir que c’en est impossible !

Pourquoi des laïcs, et non des clercs, ont-ils dû faire ce travail d’étude ?

Pourquoi un seul clerc, M. l’abbé Schoonbroodt, partageant ce combat, accepta de parrainer et d’encourager le groupe de Rore ?

Pourquoi, un seul autre clerc, l’abbé Cekada, s’inspirant des travaux de Rore et les résumant, eut-il le courage de dénoncer ce problème vital ? Pourquoi, tous les autres restèrent-ils silencieux ?

Pourquoi sur un coup de sifflet de l’abbé Ricossa, l’abbé Cekada rentra-t-il dans le silence ? D’ailleurs l’abbé Ricossa qui se moqua de Rore, prétendant qu’il y avait longtemps que nous savions tout cela et que c’était dû à un "défaut d’autorité", ne rectifia-t-il pas quand Rore prouva que c’était ontologiquement nul ? Conclusion ? À quoi joue cet abbé Ricossa ? De quel camp est-il ?

 

Tous ces pourquoi sont gravissimes ! Serait-ce parce que ces clercs, tellement mal formés (ou complices de l’Adversaire ?) nous prouvent, depuis quarante ans, que la destruction définitive du sacerdoce est leur dernier souci ? Ils n’ont fait aboutir aucune vocation et ce ne sont pas une ou deux, par-ci, par-là, qui pourraient prouver le contraire !

 

Comme le prêchait l’abbé Vérité : demain, oui DEMAIN, nous n’aurons plus de prêtres ! Seuls quelques laïcs, dont je suis, le répètent depuis le travail de l’abbé Mouraux dans Bonum Certamen, en 1981 et 1991. En 1989 j’avais demandé à ce cher abbé Mouraux de nous célébrer la messe d’ouverture de la première Université d’été des Amis du Christ Roi de France, et il avait accepté. Un des sujets abordés fut justement celui de la validité des sacres et ordinations conciliaires. À cette occasion je fis diffuser et l’étude de l’abbé Mouraux et celle de Coomoraswany, disponibles sur Rore aujourd’hui.

Une revue qui a pourtant la prétention de former les élites et de sauver la France, vient en août 2011 de se poser la question : n’y aurait-il pas un petit problème concernant le nouveau rituel des sacres ? Attention ! allons doucement : on ne se pose que la question ! Quelle clairvoyance ! Quels guides dignes de confiance ! Et bien sûr pas un mot de Rore Sanctifica.

 

De quel camp sont ces ennemis de Rore ? Qui êtes-vous pour mépriser M. le curé Schoonbroodt et cette équipe remarquable ainsi que leurs travaux ? Où sont vos travaux ? Qu’est-ce qui vous permet le mépris que vous affichez ? Ne serait-ce pas plutôt vous qui méritez d’être appelés méprisables ?

 

 
HAINE ET MÉPRIS, NON ; SANS CONCESSION, OUI !

 

 

Mais vous préférez attaquer Virgo Maria et vous dites : " Je partage l'affirmation de monsieur l'abbé Belmont qui se sent bien éloigné des fouilleurs de poubelles, des épandeurs de fumier pour lesquels la situation actuelle est occasion de mépriser son prochain, de faire bon marché de sa réputation, de transformer en ferme certitude des soupçons ou de simples possibilités ou même rien du tout ".

 

Je réponds : C’est vous qui êtes scandaleux ! Où sont, dans Virgo Maria, les exemples de poubelles et de fumier ? J’ai déjà écrit : donnez-nous des exemples et parlons-en. Ce doit être facile à prouver, puisque vous ne retenez que cela des travaux de Virgo !

C’est vous qui dans ce paragraphe êtes scandaleux. C’est vous qui méprisez votre prochain, c’est vous qui faites bon marché de sa réputation.

 

Et avec cette méthode bien connue qui filtre le moucheron, méthode de l’ennemi soulignée par Notre-Seigneur, pas un mot sur les remarquables travaux de ce site. Heureusement, vous n’êtes pas écouté, les laïcs conscients savent ce que valent les consignes d’un caporal et de son caporal-chef.

Avez-vous réfléchi une minute que vous mettez en cause l’honneur de M. le curé Schoonbroodt ? Le prenez-vous pour un demeuré ? Je vous avais déjà dit que M. l’abbé Vérité, de son vivant, lisait la plupart des documents de Virgo Maria et les approuvait. Deux amis peuvent en témoigner. Qui êtes-vous auprès de ces prêtres ? Un peu d’humilité, messieurs les abbés ! Mais nous en reparlerons.

 

J’ai écrit, je vous ai dit trois fois, mon épouse deux fois, que je n’ai pas écrit une ligne de Virgo Maria. Vous répétez toujours ce même mensonge, car vous mentez. Et le pire des mensonges c’est cet amalgame, ces condamnations sans motif précis, avec des procès d’intention.

Je n’ai jamais méprisé personne. Cette accusation de mépris est dans votre tête, pas dans la mienne. J’ai le mot dur, j’ai le sang vif, d’où parfois un ton agressif, à la mesure des propos indignes que je lis, mais je n’ai jamais aucun mépris pour personne. Mes vrais amis pourront en témoigner.

 

Virgo Maria n’a jamais prétendu qu’il était la vitrine du sedevacantisme. Où avez-vous lu cela ? Citez-moi les références. Serait-ce que vous n’avez pas lu une ligne de Virgo Maria ?

Quant à moi, je n’ai jamais prétendu être une référence sédévacantiste ; j’ai déclaré au contraire, dans les premiers textes de mon site ACRF, que j’étais un ennemi du sédévacantisme et pourquoi. Là encore : m’avez-vous lu ? Je crois que vos accusations sont plus fondées sur des ragots bien entretenus mais bien éloignés de la vérité.

 

 
LA PREMIÈRE ET LA PLUS NÉCESSAIRE DES CHARITÉS, LA VÉRITÉ,
TOUTE LA VÉRITÉ, RIEN QUE LA VÉRITÉ

 

 

Parlons de mes écrits, seulement six en trois ans[14]. Mais il semble qu’un si petit travail vous empêche de dormir. À moins que vous ne me confondiez avec d’autres auteurs ! Car, j’ai plusieurs amis qui, partageant mes idées, défendent les mêmes causes sur d’autres sites. Comme moi, ils écrivent ce qu’ils veulent, comme ils veulent. Je n’écris que sur le site ACRF, et depuis longtemps rien sur d’autres, ou si peu (et toujours sans pseudonyme).

 

Vous remarquerez d’abord que je n’ai rien écrit contre vous, car je sais que vous ne partagez pas toutes les erreurs de vos confrères ; mais comme vous les défendez, je suis bien obligé de vous répondre et de vous reprocher votre libéralisme.

 

J’ai cru devoir écrire deux panégyriques. Sauf de deux personnes – dont vous évidemment –, je n’ai reçu que des félicitations. Je vous ai demandé des explications, des reproches précis. Comme tout libéral qui pense avec ses sentiments et pas avec son intelligence (don Sarda), vous êtes resté dans le vague : c’est ignoble, c’est inadmissible, etc. Je vous ai demandé de me préciser ce qui était ignoble, inadmissible. Pas de réponse. Pour moi, le souci majeur est : " Est-ce vrai, est-ce faux ?  "

 

Un troisième texte concerne l’abbé Chautard, et un quatrième, le livre de l’abbé Rioult sur Jeanne d’Arc. En les relisant je ne vois pas d’erreur.

Vous, vous avez objecté, comme toujours : mais "la fooorrmme !" Cette réflexion exhale la bonne odeur du libéralisme !

 

Voilà ce qu’en dit l’abbé Alexis Peltier, grand antilibéral et grand admirateur de Mgr Gaume (l’un ne va pas sans l’autre !), qui, sous le pseudonyme de Luigy, écrivit la brochure remarquable que vous n’avez pas lue, – dommage car c’est votre contre-portrait – : Du modérantisme ou de la fausse modération [15]

 

« On trouve enfin que les écrivains catholiques usent d’expressions rudes, inconvenantes, exagérées, grossières, injurieuses. Il ne suffit pas de le dire, mais il faut le faire voir. Il est facile d’accuser ; il ne l’est pas autant de démontrer que l’accusation est fondée. Pour ma part, j’aimerais beaucoup qu’on entreprît de faire cette démonstration. En justice, les accusateurs devraient l’entreprendre. Puisqu’elle n’est pas faite, je me contenterai, pour le moment, de citer quelques-unes des paroles de Mgr Pie, évêque de Poitiers, lesquelles prouvent qu’il ne faut pas trop s’effaroucher de la forme que revêtent certains écrits.

 

"Et comme on insiste particulièrement sur la difficulté d’observer la charité dans les discussions religieuses, je réponds, dit l’illustre prélat, que les grands docteurs nous fournissent encore à cet égard et des règles et des modèles. Dans une foule de textes, dont la connaissance est élémentaire, et qui ne sont nouveaux que pour ceux qui ne savent rien, ils recommandent la mesure, la modération, l’indulgence envers les ennemis même de Dieu et de la vérité. Ce qui n’empêche pas que, sans contredire leurs propres principes, ils n’emploient eux-mêmes à tout instant l’arme de l’indignation, quelquefois celle du ridicule, avec une vivacité et une liberté de langage qui effaroucheraient notre délicatesse moderne. La charité, en effet, implique avant tout l’amour de Dieu et de la vérité ; elle ne craint donc pas de tirer le glaive du fourreau pour l’intérêt de la cause divine, sachant que plus d’un ennemi ne peut être renversé ou guéri que par des coups hardis ou des incisions salutaires".

Voila ce que dit Mgr Pie, et il le dit, soyons en sûrs, en sachant ce qu’il dit. Nombre de ceux qui parlent beaucoup ne pourraient pas se rendre ce témoignage ».

 

Quand vous en êtes parfois à avouer, « le fond n’est pas mauvais… mais la foorrmme ! », vous êtes-vous demandé, qu’est-ce qui, de la forme ou du fond, est le plus important ? Et si le fond est bon, pourquoi empêcher sa diffusion ?

Avez-vous jamais lu don Sarda ?[16] Il semble bien que non. Au moins l’abbé Belmont avoue que ce livre lui est tombé des mains au bout de dix pages. Il en est tellement ennemi qu’il n’attaque vraiment que les antilibéraux. Vous faites de même. Si toutefois vous avez lu le chapitre XXI, il est évident que vous ne l’avez pas compris.

 

J’ai écrit aussi deux réfutations des bêtises des « non una cum ». La première, je l’ai soumise à M. l’abbé Vérité. Après l’avoir lue avec attention, comprenant la gravité des reproches, et le sérieux de mes réponses : « diffusez », me dit-il. Il connaissait bien l’abbé Le Gal et les autres. Il m’a dit : « diffusez ».

Mgr Dolan en octobre 2009, chez M. le curé Schoonbroodt, me félicita pour ce document, sans même que je lui en aie parlé : je l’ai lu deux fois, il est irréfutable, me dit-il ; et d’ajouter combien il appréciait Virgo Maria ; et pour ceux qui racontent n’importe quoi, je précise qu’il m’a donné plusieurs fois la communion, sans problèmes. Il aurait, paraît-il, dit le contraire quinze jours plus tard à Rennes ? Si c’est vrai, tel est le libéralisme des gens formés à Écône : un discours pour chaque fidèle !

 

Je vous ai répété de me préciser quels sont les mots, les phrases répréhensibles. Je n’ai jamais eu aucune réponse de votre part à ma demande.

Voilà une grande différence entre les libéraux et les antilibéraux. L’antilibéral donne les textes (je donne même les textes complets), qu’il discute, analyse pour porter son jugement. Le libéral reste dans les sentiments vagues ou les textes tronqués.

 

Je n’ai attaqué que sur des choses graves :

 

– l’abbé Le Gal pour une phrase précise, très grave qu’il a écrite :

" Nous ne pensons pas que Benoît xvi soit apostat (…) Selon cette position, nous nous estimons contraints par la foi à refuser à Paul vi et à ses successeurs l’autorité pontificale, mais nous reconnaissons leur élection par le conclave ; et nous affirmons aussi qu’ils restent, au sens strict du terme, catholiques (bien qu’ils professent des doctrines qui ne sont pas celles de la foi catholique, mais les deux choses ne sont pas contradictoires)  ".

La seule question : est-ce vrai ou faux ? Êtes-vous d’accord avec cette déclaration ? Vous n’avez même pas voulu que nous en parlions.

Vous, vous auriez dû – il était de votre devoir par correction fraternelle – inviter l’abbé Le Gal à rectifier. Mais non ! Vous l’avez laissé dire et vous avez "crossé" celui qui dénonçait l’erreur. Bel exemple de libéralisme ! Comment ne pas douter de la qualité de l’enseignement et de la capacité à diriger les âmes de cet abbé "aberrant" ! Mais de vous aussi, "chien muet" ?

 

– l’abbé Belmont sur plusieurs points, cités très précisément. La seule question : est-ce vrai ou faux ? Vous n’avez là encore, surtout pas voulu parler des faits. J’ai pensé en vous écoutant (y compris devant les trois témoins présents lors de la rencontre ridicule que vous aviez organisée pour me faire taire) que j’avais affaire à un enfant pris le doigt dans la confiture et qui pour échapper à l’aveu cache sa main dans le dos.

 

– les abbés Grossin et Ricossa avec des textes précis. La seule question : est-ce vrai ou faux ? Mais là encore vous vous dérobez. Voilà un exemple typique de libéralisme.

 

Comme l’abbé Belmont réitérait ses erreurs dans son "Testament", je suis remonté au créneau.

Je sais que vous êtes en désaccord profond avec lui sur plusieurs points, mais il faut le taire, mais il faut passer outre, …par contre il vous faut blâmer celui avec qui vous vous accordez sur ces points, et qui ose reprendre un prêtre de Notre-Seigneur Jésus-Christ qui a le mérite de confesser la foi et qui enseigne l'amour de l'Église et l'amour de la Vérité. La soutane oblige à la solidarité, même en mentant par omission ou quand cela arrange. Ce n’est pas catholique. C’est indigne d’un prêtre. Je vous ai répété que vous étiez un libéral : taire le vrai quand cela arrange, voilà un autre exemple typiquement libéral.

 

 
LA VÉRITÉ CATHOLIQUE D’ABORD (1)

 

 

Vous parlez de l’excellent travail que l’abbé Belmont a sorti[17]. J’ai reconnu qu’il y avait de bonnes choses, mais j’ai aussi parlé de bouillie bordelaise – le lecteur peut en juger –. Il en a même rajouté dernièrement une louche dans la section F - 3, Jean XXIII. Je suis contraint de citer les points suivants :

 

1. Ses positions sur La Thèse, 2. sur La Salette, 3. sur la mission 4. et la vocation de la France (censurant à l’occasion dom Guéranger ou le cardinal Pie), 5. sur la philosophie[18], 6. sur Jean XXIII, 7. sur l’apostolicité de l’Église, 8. sur Benoît XVI, 9. sur les sacres sans mandat apostolique (voir annexe), 10. sur la confirmation, 11. sur les vocations, 12. sur le Règne du Sacré-Cœur, 13. sur les auteurs de troisième ordre[19], 14. sur ceux dont il se moque comme les éminents Aubry ou don Sarda, 15. sur le droit canon où il choisit ce qui l’arrange, 16. sur le refus de la bulle de Paul IV, 17. sur Madiran, 18. sur Maritain, 19. sur l’Église, 20. sur la crise conciliaire, 21. sur le scoutisme, 22. sur la formation des jeunes, 23. sur son école, 24. sur ses amitiés, 25. sur son mépris, 26. sur ses prétentions, 27. sur sa bouffonnerie scoute, 28. sur son libéralisme, 29. sur ses méconnaissances graves (ce qui ne l’empêche pas de se croire un docteur en Israël !), 30. sur son orgueil, 31. sur ses choix des textes pontificaux (expurgeant ceux qui le dérangent), 32. sur sa très insuffisante analyse de Maurras, 33. sur son humour déplacé (voir son intervention aux 30 ans de sacerdoce de l’abbé Guépin), 34. son hostilité scandaleuse envers les éditions Saint-Remi, 35. ses idées farfelues sur le chant grégorien, 36[20]. etc., etc. Tous ces points sont réfutés depuis longtemps. Cependant il s’obstine : perseverare diabolicum !

Qui est cet abbé Belmont ? ? ? Ce ne sont pas sur ses conclusions qu’on peut diverger mais malheureusement sur sa théologie, sur sa culture et son jugement. Cet abbé est un libéral endurci, donc dangereux. Il n’est pas du camp de la vérité, et est un semeur de zizanie.

Le défendre vous oblige à concilier le vrai et le faux, voilà qui est la définition de ce libéralisme exécré et condamné par Pie IX.

 

Toutes ses positions le rendent ridicule, et vous, en le défendant, vous vous ridiculisez.

 

Comme pour sœur Olive[21], vous n’aviez rien vu ni lu !

Car enfin, avez-vous lu ce que l’abbé Belmont a écrit ? Avez-vous lu ce que j’ai écrit ? Et ses thuriféraires l’ont-ils lu ? M’ont-ils lu ? Quelle est leur compétence ? Il ne suffit pas de "rigoler", les questions restent et demandent réponse. Et sur chacun des points soulignés : Où est le vrai ? Où est le faux ? Répondez d’abord à ces deux dernières questions, avant de juger et de condamner, car comme TOUS les prêtres formés par Écône, vous jugez et condamnez sur un seul son de cloche. Je me demande comment vous fûtes enseigné(s) sur la vertu cardinale de la Justice.

 

L’abbé Belmont est l’exemple type de celui qui a peu et mal converti. Où sont tous les jeunes formés dans son école ?

Oui, j’ai vu un vieux prêtre convertir vraiment les âmes. L’abbé Belmont se moquait de lui, comme ce vieux prêtre m’en a fait la confidence… Je compare simplement un vrai confesseur de la Foi et un agité !

 

Souvent, dans vos chapelles, vous récupérez des convertis, bien souvent des libéraux à reformer, même s’ils viennent de Belgique. Ils ne lisent pas don Sarda, le docteur de l’antilibéralisme et ne comprennent pas ce que je veux dire. Des familles comme celles-là, avant le Concile Vatican d’eux, il en existait des centaines, avec les mêmes qualités : quel résultat en deux générations ? Le libéral vit sur le travail et le combat des générations précédentes, l’antilibéral comprend que c’est SA génération qui doit étudier et combattre. Malheureusement libéraux en arrivant chez vous, ils ne deviennent jamais antilibéraux, c’est-à-dire complètement catholiques.

 

Dans votre école, les trois-quarts des élèves vont à la messe de la FSSPX. Comment se fait-il qu’en 10 ans vous n’ayez pas converti une ou deux familles ?

 

 
LA VÉRITÉ CATHOLIQUE (2)

 

 

Non, je n’interviens pas pour salir, pour souiller. Votre verdict est faux. J’interviens pour défendre la vérité – que l’on me prouve le contraire – pour attaquer l’erreur, pour dénoncer les fausses réputations. L’abbé Belmont avec toutes ses opinions insensées prouve assez qu’il est tordu et fantaisiste. Il n’est pas un vrai confesseur de la Foi.

 

Votre grave erreur de jugement me salit et me souille. C’est un exemple de plus d’un jugement faux des faits et des personnes, typiquement libéral.

 

§ § § § §

 

Vous déclarez : au lieu de nous soutenir dans le combat doctrinal difficile que nous devons mener, vous êtes une entrave, vous nous ridiculisez, vous nous faites perdre toute crédibilité auprès de ceux qui nous combattent.

 

Voilà le pourquoi de votre lettre.

Pourquoi, en effet, l’abbé Guépin se croit-il obligé de monter au créneau pour défendre ses confrères ? Ici il n’était pas visé personnellement. Sont-ils incapables de se défendre sans lui ? L’abbé Belmont préfère-t-il se dissimuler, laissant le "courageux" abbé Guépin aller au casse-pipe (on le connaît, on vous connaît : de grands passages de votre lettre sont de lui, comme le mot de Molière qui n’a rien à voir avec LHR). On sait qui, depuis 200 ans, manœuvre ou fait manœuvrer ainsi.

Oui mes textes sont lus, et les lecteurs comprennent et savent que l’abbé Belmont est ridicule, perd toute crédibilité. Je répète : en vous trompant sur celui qui a raison, vous-même devenez pour ceux qui réfléchissent : ridicule, vous faisant perdre toute crédibilité.

Le combat est difficile, et les opinions erronées de l’abbé Belmont (certainement pas attachement à tout l'enseignement de la sainte Église), citées plus haut, le rendent stérile. Ne cherchez pas chez d’autres ce que vous avez à vous reprocher.

 

Vous prétendez mener un combat difficile ! Mais nous aussi ! Et vous devriez, vous aussi, soutenir le combat de M. le curé Schoonbroodt. Comment est-ce possible en se trompant et en trompant si gravement sur la grille amis-ennemis ! Êtes-vous bien du camp de la Vérité, en défendant les erreurs des ecclésiastiques que vous côtoyez, et en nous attaquant ? Grave, très grave question.

 

§ § § § §

 

Vous m’accusez : Vous vous prenez pour un docteur en Israël, vous dissertez de tout, vous pérorez sur internet, remplaçant la pensée par des slogans, par des raccourcis, (et aussi) avec un souverain mépris pour votre prochain.

 

Là encore, quelle accusation méprisable ! mépris pour le prochain : j’ai déjà répondu. C’est une obsession chez vous !

Non, je ne disserte pas de tout. Je disserte de ce que je connais. Il est vrai que depuis cinquante ans que j’étudie, j’ai appris quelques petites choses. Il y a des sujets que je connais bien, il y a des sujets où je sais où me reporter pour parler sciemment. En outre il y a l’expérience. Quand je parle, une seule question se pose pour moi : est-ce vrai ou faux ? Quand vous parlez je me pose la question : est-ce vrai ou faux ? Et avec les éléments acquis je réponds. Le port de la soutane ne me suffit pas ; depuis 50 ans, les soutanes ont trop défailli pour que je puisse leur accorder une confiance aveugle, et ce n’est pas fini ! Oubliez-vous que dans son message de La Salette, la Très Sainte Vierge Marie s’en est pris aux clercs et seulement aux clercs ? Depuis cette apparition, n’a-t-on pas toujours été trahi que par les clercs et par eux seuls ?

 

Après m’être fait un jugement que je crois bon, je prends avis auprès de personnes savantes et éprouvées. Je pourrais en rester là pour ma gouverne, mais la vertu de charité m’oblige à éclairer les ignorants, aider ceux qui doutent, sans souci d’imposer mon opinion qui, si elle est la vérité, s’imposera par elle-même. Certains qui me lisent, découvrant la nullité de l’opinion adverse, dénient alors toute crédibilité à l’auteur adverse, s’il persiste à la soutenir, après sa réfutation.

Quant aux slogans et raccourcis, merci de m’en citer un de chaque pour en juger.

Non je ne suis pas un docteur en Israël, vous non plus, mais encore moins l’abbé Belmont. Nous sommes de l’Église enseignée.

 

§ § § § §

 

 

Vous m’accusez encore : Vous êtes un semeur de zizanie... ça, ce n'est pas de Dieu ! Voilà une grave accusation ! surtout qu’elle s’accompagne du Tu quis es ? Dic mihi nomen tuum ! C’est abominable !

Pour la millième fois je vais répéter ce principe évident : ce n’est pas celui qui dénonce l’erreur qui amène la zizanie, mais celui qui l’enseigne. Cette vérité semble impossible à comprendre à un libéral. Je serais un semeur de zizanie si je disais des erreurs et vous auriez le devoir de me récuser[22]. Jusqu’à ce jour, je constate que vous ne m’avez jamais repris sur une erreur précise.

Je vous démontre les erreurs de certains de vos confrères et au lieu de les redresser, de mettre en garde les âmes qui vous sont confiées, il vous est plus important de mettre en garde ces derniers contre moi et de me sanctionner d’une façon scandaleuse.

 

Jusqu’à aujourd’hui cette accusation de semeur de zizanie venait de mes ennemis. Et ils avaient raison, sauf que ce n’est pas la zizanie que je semais, mais la vérité, reprenant leur ivraie. Les semeurs de zizanie c’étaient eux. Un bon paysan sait discerner le bon grain de l’ivraie (en latin : zizania). Un bon catholique sait discerner la vérité et l’erreur, et ne se trompe pas sur l’ami et l’ennemi. En dénonçant les erreurs de nos ennemis, il est clair que j’appelais ennemis ceux qui étaient ennemis.

Ce qui est nouveau, c’est de voir que ceux que je croyais amis, sans réfléchir, sans arguments (comme dans cette lettre) rejoignent nos ennemis.

Déjà du temps de Jean Vaquié, mes ennemis le prévenaient : coupez avec l’insupportable LHR. Jean Vaquié rétorquait : Remy n’est pas facile, mais il est du camp de la vérité, et Jean Vaquié me resta fidèle jusqu’à la fin, soulignant son amitié en me faisant un de ses deux héritiers.

Mes ennemis faisaient de même avec Mgr Guérard[23], me critiquant auprès de lui. Monseigneur, qui a montré jusqu’à son dernier sermon[24] son attachement et l’estime qu’il me portait ("je vous défendrai"), sollicitait mon avis avant certaines décisions. Même une fois il a pris le téléphone devant mon contradicteur, et m’appelant me dit : j’ai quelqu’un qui vous attaque devant moi ; après avoir écouté ma version, il renvoya ce contradicteur qui ne revint jamais : voilà l’application chrétienne de la vertu de justice.

Une autre fois, pour une grave affaire où nous différions, il me reprit pendant une demi-heure. Je l’écoutai en silence, puis lui dis :

Monseigneur, je vous demande d’avoir la même gentillesse que je viens d’avoir avec vous et donc de m’écouter sans m’interrompre. Moins d’un quart d’heure après, il avoua : – C’est vous qui avez raison. Et depuis ce jour-là, il fut attaqué violemment par les faux amis qui l’avaient suivis jusque là, et me (nous, car il y avait une seconde personne liée à cette attaque) resta fidèle jusqu’à la mort.

 

M. l’abbé, vos accusations sont trop graves ; je supporte tout cela avec patience, mais comme pour les abbés Poisblaud, Paladino et deux autres, j’en appelle à la justice de Dieu ! et j’attends. Je n’ai jamais été déçu.

 

§ § § § §

 

 

Vous dites aussi : Pour me conformer à l'exortation (sic) de Notre-Seigneur (Matth., xviii, 15-17), je vous ai dit — d'abord en privé, ensuite devant trois personnes choisies

Ce procédé est typique de l’hypocrisie des clercs. Convoqué pour discuter convivialement avec vous et M. l’abbé Lafitte, je me suis trouvé devant un tribunal pire que d’Inquisition et accusé de façon toujours aussi vague et imprécise. Je m’attendais à un débat, mais j’ai dû subir un diktat m’exigeant m’ordonnant le silence. Mais qui êtes-vous ? Croyez-vous une minute que j’allais me taire, alors que depuis 50 ans je combats pour la vérité, laissant passer parfois le petit, le moyen, le gros, mais jamais le très gros ? Et vous laisser cracher sur des gens que vous auriez dû défendre ?

Dès son premier sermon à la chapelle, j’ai téléphoné à M. l’abbé Lafitte pour le remercier et le féliciter, en précisant :ça nous change. Ce qui était évident. L’abbé Lafitte a une approche antilibérale, donne des sermons nourrissants …et ça nous change. Je vous ai signifié, en privé, puis devant témoins, que les vôtres étaient insuffisants. J’ai assez lu de bons sermons, d’excellents sermons (dom Guéranger, Cardinal Pie, saint Léonard de Port-Maurice, Louis de Grenade, de Clorivière, saint Alphonse, curé d’Ars, Père Dupont, etc. etc.) pour estimer qu’un sermon est bon, très bon, ou nul. Je sais encore reconnaître une 2 CV d’une Rolls-Royce.

 

Et vous insistez : N'avez-vous pas essayé de provoquer une division entre monsieur l'abbé Lafitte et moi-même, alors qu'il était à peine arrivé ?

Là encore vous interprétez. Jamais je n’ai pensé à provoquer des divisions. À son arrivée, j’ai souhaité la bienvenue à l’abbé Lafitte et après l’avoir écouté, j’ai remercié le Bon Dieu de nous envoyer ce pourquoi je priais depuis la mort de l’abbé Vérité : avoir un bon nouveau directeur de conscience, sainte Thérèse d’Avila conseillant de le choisir entre mille.

C’est bizarre (maladif ?) votre manière d’interpréter la pensée des autres ! Je suis un homme précis, carré et je détermine mon jugement après avoir fait la lecture des textes (comme avec l’abbé Belmont) ou après un entretien franc et précis. J’ai ainsi remarqué que vous n’avez pas toujours bon jugement sur les hommes. Faut-il vous rappeler votre long passé FN ? Vous êtes maintenant catastrophé par Marine, mais que faisiez-vous chez Jean-Marie ? Et pour quels fruits ? Que de temps perdu, que d’années perdues ! Il y a quand même d’autres combats beaucoup plus sérieux ! Faut-il vous préciser d’autres points ?

J’arrête là, car moi aussi je me suis, parfois, trompé sur les hommes, avec la différence que si je dis : untel est mauvais, je me trompe rarement ; mais plus souvent, en croyant qu’untel est bon, car le mauvais peut feindre la bonté.

 

 
DE LA CRAINTE… À LA TRAHISON, SOUS COUVERT DE MODÉRANTISME : TEL EST LE LIBÉRALISME

 

 

Votre conclusion est importante : la meilleure chose que vous ayez à faire était de vous taire.

 

C’est exactement ce que dit Luigy au sujet de ce que les libéraux exigent des antilibéraux. Ce texte est un peu long, mais mérite tellement d’être connu car il règle les conditions de la paix vraie ou fausse, des courageux et des pusillanimes et de leur tactique : c’est la condamnation de l’abbé Guépin, pas trop courageux pour reprendre ses libéraux mais inflexible pour les antilibéraux, ce qu’a bien vu Luigy (abbé Peltier). Je dédie ce chapitre de Luigy à tous les libéraux.

 

Une des principales causes du modérantisme, c'est la crainte. Généralement parlant, on a le cœur travaillé de basses épouvantes ; on a peur de tout, même de son ombre. On tait la vérité que l'on connaît, on la retient captive, on ne la défend pas quand elle est attaquée, on s'abstient d'approuver, d'encourager, de soutenir ceux qui prennent la défense de ses intérêts, tout cela, parce qu'on a peur.

Qu'il se lève un homme de cœur, bien décidé à combattre sans relâche, et avec toute la vaillance qu'inspire l'esprit de foi, en faveur des droits de la justice et de la vérité ; qu'il parle hardiment, sans ambages, et qu'il se mette sur les toits pour parler, selon le précepte du Seigneur, de suite quantité de peureux se mettent à pâlir, puis tournent le dos, prennent la fuite et se blottissent dans l'ombre.

"Mon Dieu, lui murmurent-ils à demi-voix en le quittant, que vous êtes imprudent ! Pourquoi parler ainsi et provoquer de si terribles colères ? Ne voyez-vous pas que vous vous compromettez gravement, que même vous vous rendez impossible et que vous brisez votre avenir ? Ménagez-vous donc pour de meilleures circonstances. Les esprits sont trop mal disposés à l'heure qu'il est pour accepter la vérité. Ne les irritez point davantage ; attendez pour parler qu'ils reviennent d'eux-mêmes à la raison".

Telle est la première antienne qu'entonnent les peureux. Mais l'homme qui aime la vérité par dessus tout, n'y prête pas la moindre attention. Il sait que la vérité a toujours eu et aura toujours des contradicteurs, qu'elle indisposera toujours certains esprits, qu'elle soulèvera toujours des colères. Attendre pour la proclamer le moment où elle sera partout accueillie avec amour et enthousiasme, serait attendre un moment qui n'arrivera jamais, la réduire à néant par conséquent.

Le langage de la peur n'est certes pas celui que la Vérité éternelle a fait entendre aux hommes qu'elle a choisis pour organes.

"On portera la main sur vous, leur a-t-elle prédit ; on vous persécutera, on vous traînera de tribunal en tribunal, on vous jettera en prison à cause de Moi. Vous serez mêmes livrés à vos persécuteurs par vos parents, vos frères, vos proches et vos amis. Tous vous haïront à cause de Moi. Mais si le monde vous déteste, sachez qu'il a commencé par Me haïr tout le premier. C'est parce que vous n'appartenez pas au monde, que le monde vous a en horreur. Vous n'êtes pas plus que Moi ; si les ennemis de la vérité M’ont persécuté, ils vous persécuteront aussi, ils vous feront même souffrir la mort. Mais ne vous laissez pas aller à une vaine frayeur à la vue de toutes les colères qui se déchaîneront contre vous ; ne craignez pas ceux qui font souffrir et qui tuent le corps ; il ne faut craindre que celui qui a le pouvoir de condamner à la géhenne".

Les peureux trouvent qu'il est dur de passer par semblable chemin, et moi aussi. Mais puisqu'il n'en est pas d'autre qui mène au ciel, il faut bien le prendre.

Quant à se réserver pour de meilleurs jours, le soldat de la vérité, qui a l'occasion de combattre les bons combats, sait qu'il n'en traversera point d'autres où ses services aient plus de valeur et d'importance. On se dépense toujours avec grand profit lorsqu'on lutte dans l'intérêt de la vérité. Ce serait méconnaître les enseignements de l'Evangile, s'aimer d'un amour désordonné que de se demander, avant d'accomplir un grand et saint devoir, si l'on va, en l'accomplissant, se compromettre aux yeux du monde, se rendre impossible ou briser son avenir. Notre véritable avenir, ce sont les joies de la vie future. Les intérêts de la vérité sont infiniment supérieurs aux intérêts personnels, aux intérêts de la vie présente ; il ne peut donc jamais les sacrifier.

Où en serait présentement la religion, si les chrétiens des premiers siècles eussent suivi les mesquins conseils de la peur. Quand on lit l'histoire des martyrs et les vies des saints, l'on se prend à se demander si l'Évangile que ces héros traduisaient en acte, est bien le même que l'Évangile qu'on prétend suivre aujourd'hui. Ils ne tremblaient pas, eux, devant les plus graves devoirs à accomplir, devant les plus terribles appareils de la mort ; et nous, nous pâlissons, nous chancelons à la seule pensée du blâme que peut nous infliger le premier faquin venu.

Nous sommes pour la vérité, il est vrai, mais à la condition de n'avoir rien du tout à souffrir pour elle. Nous oublions que le monde est l'ennemi juré de la doctrine de Jésus-Christ, et que nous devons vivre dans le monde, sans être du monde, c'est-à-dire sans tolérer ses usages et ses maximes.

 

"Tout cela est bel et bon et ne manque pas de solidité, répliquent les esclaves de la peur ; mais il y a aussi autre chose à considérer : vous faites du bruit et de l'éclat, vous troublez la paix, vous mettez la guerre partout. N'est pas là un mal et un mal déplorable, un mal que ne saurait compenser le bien que vous vous proposez d'obtenir ? L'Évangile auquel vous en appelez, ne prêche-t-il pas la paix et la charité ? Pacem habete inter vos, nous dit-il ; vivez en paix les uns avec les autres ; non est dissensionis deus, sed pacis, notre Dieu n’est pas un Dieu de dissension, mais un Dieu de paix. Pourquoi donc ne tenez-vous compte de Mes paroles aussi bien que des autres que vous vous faites un mérite de prendre pour règle de conduite".

Que la prédication, comme la défense de la vérité, fasse du bruit et de l'éclat, il n'y a là rien de surprenant ; c'est même nécessaire et en quelque sorte indispensable. Notre-Seigneur, pour n'en point donner d'autres raisons, a voulu ce bruit et cet éclat puisqu'Il a expressément recommandé à Ses disciples de proclamer sur les toits ce qu'Il leur confiait dans l'intimité. On ne peut prêcher la vérité sur les toits sans faire de bruit, et comment le divin Maître a-t-Il pu donner semblable recommandation, s'Il eut condamné le bruit et l'éclat ? D'ailleurs, Lui-même a fait beaucoup de bruit et d'éclat, et à tel point qu'on L'a accusé d'être un séditieux et un perturbateur de l'ordre. Commovet populum, Il soulève le peuple, disait-on. Or, ce que Notre Seigneur a fait, Il nous a enjoint de le prendre pour règle de conduite : exemplum dedi vobis ut quemadmodum ego feci, ita et vos faciatis. Je vous ai donné l'exemple afin que vous fassiez comme Moi.

Pour ce qui est de la paix troublée, c'est une injustice criante que d'en rendre responsables les hérauts et les défenseurs de la vérité. En outre, on interprète mal et l'on applique encore plus mal tous les textes que l'on cite à propos de paix et de charité. La paix est sans aucun doute un bien et un très grand bien, mais en supposant toujours qu'il s'agisse de la vraie paix qui implique le repos dans l'ordre, c'est-à-dire dans la pratique du bien et la soumission à la vérité. Nous devons vivre en paix les uns avec les autres, et notre Dieu est un Dieu de paix et non un Dieu de discorde ; rien de plus vrai. Mais puisque la paix suppose nécessairement le repos dans l'ordre, ne sont-ce pas ceux-là seuls qui sortent de l'ordre, en faisant le mal ou en professant l'erreur, qui troublent la paix et créent les dissensions ? Évidemment oui. Et les tenants de la bonne cause, qui crient et travaillent de toutes leurs forces pour ramener ceux qui s'égarent dans les sentiers de la justice et de la vérité, peuvent-ils, eux aussi, être accusés de troubler la paix ? Évidemment non. Loin d'aller contre le précepte qui nous ordonne de garder la paix et la charité, ils agissent conformément à ce précepte et même de la façon la plus excellente possible.

Il faut aimer la paix, mais encore une fois, c'est la paix véritable qu'il faut aimer. Voilà pourquoi l'apôtre saint Paul nous dit : Si fieri potest, quod ex vobis est, cum omnibus hominibus pacem habentes, autant que possible et autant qu'il dépendra de vous, ayez la paix avec tout le monde, c'est-à-dire ne faites rien vous-mêmes pour troubler l'ordre et ramenez-y ceux qui s'en écartent. De là à dire que pour ne point troubler la paix il faut laisser dans leur criminelle et dangereuse torpeur les malheureux qui croupissent dans le mal et dans l'erreur, il y a un abîme.

La fausse paix, cette paix que le monde affectionne, et la seule que les peureux semblent vouloir défendre, doit nécessairement être troublée. Notre-Seigneur nous le déclare en termes si formels qu'il n'y a pas lieu d'émettre le plus léger doute là-dessus. Putatis quia pacem veni dare in terram ! Non, dico vobis, sed separationem : erunt enim ex hoc quinque in domo una divisi ; tres in duos et duo in tres dividentur ; pensez-vous, dit-Il que Je sois venu apporter la paix sur la terre ? Non, vous dis-Je ; Je suis venu y apporter la division. Ainsi, il y en aura cinq dans une même maison, et, de ces cinq, trois seront contre deux et deux contre trois.

La paix selon le monde n'est donc pas la paix véritable. Pour que nous ne nous laissions pas prendre à ses fausses apparences, Jésus-Christ a soin de nous avertir que la paix que le monde donne n'est pas la paix qui vient de lui. Pacem meam da vobis ; non quomodo mundus dat, ego do vobis.

J'avoue bien que ces textes ne sont pas de nature à rassurer ceux qui ont pour principe de vivre en paix avec tout le monde et qui veulent par tous les moyens éviter l'ennui de subir des contradictions. Mais, ils auront beau dire et beau faire, s'ils refusent maintenant d'accepter ces textes comme règles de conduite ils seront bien forcés de s'entendre un jour condamner par une sentence que ces textes auront motivée, car en voulant plaire aux hommes, dit l'apôtre saint Paul, on cesse de servir Jésus-Christ. Si hominibus placerem, Christi servus non essem.

 

"Mais, à quoi bon parler, à quoi bon se donner tant de mal, objecte-t-on toujours, pour implanter dans le monde des principes qu'on s'opiniâtre à rejeter et qu'on s'acharne de plus en plus à combattre ? Il faut mettre de la raison en tout ; or, ce n'est certainement pas être raisonnable que de prétendre qu'il y a obligation de prêcher quand on a la certitude de ne pas être écouté".

À ceux qui mettent cette objection en avant et qui s'abritent derrière elle pour ne pas avoir à s'accuser de s'abandonner à des craintes puériles, coupables et indignes d'un chrétien, le Sauveur du monde répond par cette parole : Tota die expandi manus meas ad populum non credentem et contradicentem ; tout le jour, J'ai vainement tendu les bras à ce peuple qui refusait de Me croire et qui Me contredisait. Puisque Jésus-Christ a cru devoir persister à instruire un peuple mécréant et contredisant, nous, que ce divin Maître oblige à marcher sur Ses traces, nous devons incessamment proclamer la vérité, en dépit de n'importe quelles négations et quelles contradictions.

Comme de raison, en prêchant dans de telles et si tristes circonstances, nous ne recevrons guère de félicitations ni de compliments flatteurs ; on ne vantera ni notre savoir ni notre éloquence. Les journaux surtout ne s'empresseront pas de consacrer leurs colonnes à nous faire une brillante réputation. Regardons-les même comme modérés s'ils se contentent de nous qualifier de fous et d'insensés. Sans nous occuper de ce qu'ils disent, remplissons notre devoir, ayant sans cesse présent à l'esprit qu'on ne saurait plaire aux hommes dans le service de Dieu.

 

À bout d'arguments, mais toujours dominés par la crainte, les peureux finissent par en vouloir aux hommes qui ne savent pas trembler comme eux au bruit de vaines clameurs et qui s'arment d'un nouveau courage pour faire face aux ennemis de la vérité ; ils les prennent même en aversion.

 

"Ces imprudents, ces exaltés, ces brouillons, disent-ils, nous exposent à de bien grandes misères. Par les questions qu'ils soulèvent et qu'ils débattent, ils finiront par nous mettre dans la triste nécessité d'avoir à nous prononcer entre la vérité et l'erreur, et comment nous prononcer sans créer des mécontentements ? Il est donc urgent de les arrêter, de les forcer à garder le silence, car autrement plus d'un regard de travers nous sera lancé par ricochet".

Un regard de travers à rencontrer ! Un mot de désapprobation, une légère critique à entendre ! Voilà bien, en effet, ce que l'on range aujourd'hui dans la catégorie des inconvénients graves. On transforme ces bagatelles, ou, pour mieux dire, ces niaiseries, en véritables affaires d'État ; puis, l'on répète sur tous les tons qu'il n'est pas possible de passer outre, qu'il faut s'arrêter là. Pour s'épargner le désagrément d'être mal vu, même d'un seul faquin, tout bardé de sottise et d'ignorance, on peut aller jusqu'à sacrifier les causes les plus justes et les droits les plus saints.

Ô hommes de peu de foi ! Vous êtes trop pusillanimes pour être de la vaillante race des martyrs. Vous n'êtes en réalité que des hommes de paille, car si vous aviez quelques gouttes de sang chrétien dans les veines, loin de redouter un simple regard de travers, vous ambitionneriez de souffrir et de souffrir beaucoup pour la cause de Dieu. Vous n'aimez que vous-même et cet amour vous perdra. Jésus-Christ vous le déclare et vous en avertit ; rappelez-vous que Ses paroles ne passeront point et que c'est sur elles que nous serons jugés.

 

(…) Ce n'est qu'indirectement d'ordinaire que les hommes de mauvaise foi et à parti pris combattent les vérités qu'ils n'aiment point. Parfois, ils exagèrent tellement les qualités de la prudence qui doit accompagner la prédication de ces vérités, que cette prédication devient pratiquement illusoire, vu les conditions posées. D'autres fois, ils prétendent qu'une mission toute spéciale est absolument requise pour en faire une exposition claire et solide, même dans les livres et les journaux ; par là, ils réussissent à fermer la bouche à toutes les voix à peu près qui pourraient les importuner. D'autres fois enfin, sous prétexte de paix, d'union et de charité à conserver, ils demandent qu'on laisse d'agiter certaines questions et qu'on laissât au temps seul le soin de les résoudre d'une manière satisfaisante. Ils sont bien sûrs qu'en obtenant le silence demandé, ces questions finiront par tomber dans l'oubli, et qu'elles seront ainsi écartées pour toujours du milieu où elles auraient pu prendre racine et porter des fruits abondants.

 

(…) Quand les orgueilleux, dont nous nous occupons, véritables idolâtres de leur pauvre petit esprit et de leur raison plus pauvre encore, s'aperçoivent que les vérités, qu'ils ont prises en aversion, font leur chemin, malgré toutes les ruses mises en jeu pour les retenir captives, ils se déclarent ouvertement persécuteurs, sous prétexte toujours de rétablir la paix troublée et de guérir la charité blessée. Ils s'attaquent donc aux hommes qui sont au service du vrai ; ils les accablent d'injures et d'outrages, les calomnient, les signalent partout comme des écervelés, des fous, des êtres malfaisants et les vouent aux gémonies. Ils approuvent et encouragent contre eux tous les procédés les plus malhonnêtes, même ceux qui sont d'une injustice criante. Ils consentiraient même, je crois, à ce qu'on les brûlât vifs[25], parce qu'ils les regardent comme étant hors la loi.

Tout cela ne les empêche point de croire qu'ils sont très pacifiques et très charitables, et comment pourrait-il en être autrement, puisque c'est au nom de la paix et de la charité qu'ils immolent leurs victimes ?

 

(…) Voici donc ce qu'Il dit relativement à l'obligation, qu'ont ceux qui sont en possession de la vérité, de la proclamer hautement et de la faire connaître telle qu'elle est :

"Si la vérité existe, pourquoi la condamner au silence et ne pas la manifester ? Le flambeau est-il donc fait pour être caché sous le boisseau ? Et si la vérité veut être connue, pourquoi ne pas la montrer toute entière ? Certes, le divin Maître, qui est venu sur la terre pour nous enseigner toute vérité, omnem veritatem, n'est point d'avis que Ses apôtres la communiquent avec des réserves et en la mutilant. Il nous a donné a ce sujet un précepte formel : Quiconque parle et enseigne, doit procéder par des affirmations nettes et précises, Est, est ; non, non. Il n'aime ni termes moyens, ni dissimulations. Il veut qu'on crie sur les toits ce qu'Il a enseigné à l'oreille. De quel droit l'homme cacherait-il une partie de ce que Dieu a daigné révéler ?

"Enfin, si la vérité constitue le plus grand bien de l'homme, si elle est la lumière et la vie de son intelligence et de son cœur, pourquoi ne pas la proclamer avec force, ce n'est pas assez, avec le noble enthousiasme d'une âme saintement passionnée ? Dieu ne veut-Il pas que Ses envoyés donnent à leur voix le son éclatant de la trompette : Quasi tuba exalta vocem tuam ?

"Assurément, nous n'oublions pas que la discrétion doit être la vertu de quiconque aspire à l'honneur des saints combats de la parole. Mais, l'utilité de parler une fois constatée, il ne fut jamais imprudent ni indiscret, celui qui, d'une voix fortement accentuée, affirma les droits, tous les droits, absolument tous les droits de la vérité".

 

(…) "La vérité porte avec elle une grâce qui triomphe de toutes les résistances. Comme le soleil, elle vivifie tout ce qu'elle touche. Elle éclaire, elle échauffe, elle guérit ; elle brûle ; finalement elle s'impose et elle règne. Elle ne possède pas une moindre puissance pour s'introduire chez des hommes qui ne l'ont pas encore connue que pour reprendre sa place dans l'esprit de ceux qui n'ont pas craint de la répudier. Mais, pour pouvoir s'imposer aux intelligences, il est indispensable qu'elle leur soit manifestée, et pour pouvoir reprendre sur elle tout son empire, il faut qu'elle leur soit révélée dans tout son éclat.

"D'ailleurs, est-ce que l'écrivain doit s’inspirer de l'opinion du public ? Nous estimons, au contraire, qu'il est de sa dignité et de son devoir de former l'opinion publique. Il doit la conduire et non pas se laisser conduire par elle. L’écrivain est le maître, le public est le disciple. La vérité divine serait-elle par hasard la seule école où le maître dût recevoir la direction de ceux qu'il est appelé à instruire ?"

 

Voilà M. l’abbé ce qui vous condamne. Voilà ce que vous devriez enseigner. Nous allons vivre des heures terribles. Ce n’est pas vos discours sur le triomphe futur de l’Église qui vont former vos fidèles. C’est le seul combat de la vérité antilibérale qui les formera. Mais faut-il encore connaître et lire les bons auteurs !

 

 

ATTAQUER LA « FORME » OU LA PERSONNE,
POUR NE PAS RÉPONDRE SUR LE FOND, PROCÉDÉ ORDINAIRE DU LIBÉRALISME

 

 

Vous insistez, fier de vos connaissances en arithmétique : Vous êtes tellement imbu de votre importance que vous ne mesurez plus la folie de vos affirmations péremptoires : « Je lis 500 livres par an (près de deux par jour !...) dont une bonne partie en voiture, à 170 km/h [sic] ». Vous affirmez de même avoir lu toute votre bibliothèque constituée de 44 000 volumes, selon vous, ce qui vous demanderait, au rythme indiqué plus avant rien moins que 88 années complètes ! Non, ce n'est pas sérieux.

 

Là, j’ai eu honte pour vous ! C’est vous qui n’êtes pas sérieux.

Voilà le seul fait précis de cette lettre. Quelle grave importance ! Et quel jugement !

Oui, M. l’abbé, ne vous en déplaise, j’ai beaucoup, beaucoup, beaucoup lu ! Et je suis d’abord surpris de découvrir souvent que, plutôt que de demander à celui qui a beaucoup lu : quel est votre avis ? on préfère m’ignorer et même me ridiculiser. Quelle époque !

En ce qui concerne et mes lectures et ma bibliothèque, libre à vous d’ironiser sur ce qui n’est pas une boutade, que les gens le croient ou ne le croient pas.

N’empêche que la vérité, c’est que j’ai une méthode de lecture très rapide et que de mes très nombreux livres, j’en ai lus intégralement un grand nombre, pour certains livres certains chapitres, et les autres toujours feuilletés. Il est évident que les dictionnaires (comme le DTC ou les 150 Migne que je possède, etc.), on les consulte, on ne les lit pas…

Je confesse que j’ai lu en voiture, même en conduisant, jusqu’à lire quelques instants à grande vitesse… Mais, rassurez-vous, je n’ai jamais mis la vie d’autrui en danger et je n’ai jamais eu d’accident alors que mon métier m’a fait faire de très très longues distances.

Permettez-moi une question : et vous ? Qu’avez-vous lu ? Telle est la différence entre vous et moi, et je la souligne à mes lecteurs pour expliquer pourquoi j’ose parler. Bien souvent dans les discussions je demande à mon interlocuteur : et vous, que connaissez-vous sur ce sujet ? Je comprends assez vite qu’il n’en connaît que les clichés répandus. Alors là, fermement ; je dis : taisez-vous. Je crois que c’est ce que je devrais vous dire. J’ai honte pour vous.

Nous sommes en France quelques-uns à avoir de telles bibliothèques et savons de quoi nous parlons. J’avoue qu’avec un millier de bons livres qu’il a fallu chercher, acheter, sélectionner (parmi 10.000) on peut aujourd’hui être assez instruit, connaître les vrais et faux maîtres, pour avoir un bon jugement. Ce fut mon travail. J’aurais pu acheter un château et donc être considéré dans les milieux de l’abbé Guépin, mais j’ai préféré consacrer mon temps et mon argent à l’étude. C’est ce qui permit l’excellent travail des Éditions Saint-Remi. Ces éditions fournissent tout pour rester ou devenir catholique, tout pour comprendre et refuser l’Adversaire. Mais il y a en amont cinquante ans de lectures, de méditation, de choix, de travaux ! Nos pères ont tout étudié, leurs œuvres occultée, je les ai redécouvertes, et depuis on sait comment juger, vivre, combattre. Il suffit d’étudier avec humilité.

Cette affaire me permet d’exercer les œuvres de miséricorde spirituelle, comme l’enseigne le catéchisme : instruire les ignorants ; conseiller ceux qui doutent ; reprendre les pécheurs ; consoler les affligés ; pardonner les offenses ; supporter avec patience ceux qui nous sont à charge ; prier Dieu pour les vivants et pour les morts (surtout remercier tous ces auteurs antilibéraux redécouverts).

 

§ § § § §

 

Vous écrivez encore : C'est également vous qui insinuez sur internet que monsieur l'abbé Belmont et l'abbé Guépin sont montés contre monsieur l'abbé Schoonbroodt, alors qu'il n'en est rien : c'est vous le premier responsable des misères judiciaires de monsieur l'abbé Schoonbroodt. Vous avez mis l'abbé directeur de Virgo-Maria. Et c'est donc lui qui assume devant la justice les conséquences de vos médisances, de vos calomies (sic), dénigrements, calembredaines, et autres folies. Monsieur l'abbé Belmont et moi-même avons l'un comme l'autre le plus grand respect et de l'admiration pour la fidélité sans faille de ce confesseur de la foi qu'est monsieur l'abbé Schoonbroodt.

 

J’avais écrit :

"Et ses autres confrères non una cum ! À ce jour, à part un prêtre étranger, pas un seul ne s’est manifesté ! Tout est bon pour justifier leur silence. Que sont quelques petits excès, quelques imprécisions dans les 20.000 pages de Virgo et le travail immense de Rore[26], qui ont su porter le combat là où il doit être, dénonçant les trahisons et les graves mensonges de nos milieux. Que sont les reproches de "forme" : le fond est bon, mais la fooorrmme !!!, éternelle réaction des BLM, bourgeois-libéraux-mondains, alors qu’en fait, ils ne veulent surtout pas du fond.

On sait que le premier des péchés des anges déchus est non pas l’orgueil ou la révolte, mais l’ingratitude. La gratitude est une qualité particulière du chrétien et du chrétien seul. Malheureusement dans ce monde de fous, même dans la Tradition, même chez les clercs qui devraient en donner l’exemple, la gratitude se perd. C’était le moment d’aider un confrère aîné qui a déjà souffert et payé pour sa Foi. NON ! on s’en moque !"

 

Cela devient : vous qui insinuez sur internet que monsieur l'abbé Belmont et l'abbé Guépin sont montés contre monsieur l'abbé Schoonbroodt.

 

On appréciera ! Je dis et je répète que l’abbé Guépin interprète. En voilà une preuve de plus. Cet abbé est un danger car, par ses erreurs de jugement et interprétations, il ferait battre des montagnes.

 

Vous écrivez : Vous avez mis l'abbé directeur de Virgo-Maria.

Encore une interprétation ! Non, M. l’abbé : mes amis et moi avons DEMANDÉ à M. le curé Schoonbroodt, de patronner Virgo Maria. Il acceptA, nous connaissant bien, et appréciant le sérieux de ce site. Votre affirmation dénote que vous prenez M. le curé pour un demeuré. Vous ne savez rien. Mais il faut quand même "causer" dans les salons.

 

Et vous devenez DANGEREUX ! en écrivant : c'est donc lui qui assume devant la justice les conséquences de vos médisances, de vos calomies (sic), dénigrements, calembredaines, et autres folies.

 

Les mensonges de ceux qui poursuivent M. le curé en justice sont dévoilés. Ces gens mentent, c’est prouvé. Mais pour vous  c’est Louis-Hubert Remy qui est responsable de la situation judiciaire dans laquelle ces menteurs l’ont mis ! M. l’abbé, comprenez-vous ce que vous avez écrit ? Je n’ose pas commenter votre assertion comme elle le mériterait.

 

Médisance : la médisance consiste à révéler sans raison les fautes secrètes du prochain. Donnez-nous des exemples réels, précis. Calomnies : consiste à attribuer au prochain des fautes qu’il n’a pas commises. Donnez-nous des exemples réels, précis.

Calembredaines : vain propos, plaisanterie. Qui plaisante ici ?

Oui, je vous accuse de médisance et calomnies. Votre lettre et cette réfutation le prouve.

 

 
LE LIBÉRALISME CHERCHE LES FAUSSES SOLUTIONS POUR NE PAS SE RENDRE À LA SEULE, LA VRAIE !

 

 

À moins que vous fassiez allusion à ce qui fut écrit sur Mgr Williamson ? Il est vrai que vous rêvez de le voir quitter la Fraternité pour prendre la tête d’une opposition, allant même jusqu’à envisager de faire ordonner vos séminaristes par lui. Mais n’avez-vous pas lu (mais vous ne lisez rien !) ses derniers propos sur son blog ? Du délire ! Ridicule ! Pas sérieux ! Vous avez un attachement sentimental (et donc libéral) envers Mgr Williamson, mais n’avez-vous pas observé qu’à chaque fois où il aurait dû être du bon camp, toujours il a, en définitif, été du mauvais côté ? J’ai été très longtemps de ses amis, j’aurais beaucoup d’anecdotes à raconter, mais je pense qu’à 70 ans, par une juste justice de Dieu, il est incapable de revenir dans le bon camp, lui qui a tant prouvé qu’il était du mauvais. Il y a des grâces qui ne repassent pas. Qui vivra verra !

 

J’avais eu l’occasion d’écrire :

Ayant couvert l’abbé Celier (particulièrement dans l’affaire du Dieu Mortel, mais aussi pendant toute sa carrière), ayant couvert son compère l’abbé de Tanoüarn, ayant couvert des prêtres sodomites, ayant couvert les ennemis de Rore Sanctifica sur le grave problème des nouveaux rituels des sacres épiscopaux, ayant défendu des hérésies graves réfutées par Sodalitium, ayant propagé des thèses apparitionnistes tordues alors qu’il omettait La Salette, ayant neutralisé de vrais défenseurs de la vérité, ayant crossé violemment ceux qui s’opposaient à lui, particulièrement aux USA (l’affaire importante dite "des neufs") mais aussi bien d’autres, s’étant constamment opposé aux sédévacantistes (les seuls qu’il crosse), n’ayant jamais attaqué Vatican II comme il aurait dû le faire mais mollement, ce Mgr est-il un défenseur de la Foi ? Il nous est difficile de le croire. Ses derniers agissements, quoi qu’en dise don Nitoglia, vont dans le même sens.

Oublie-t-on que la première exhortation de la cérémonie du sacre épiscopal est :

"L’évêque doit juger, interpréter, consacrer, ordonner, offrir, baptiser et confirmer" ? Ce qui veut dire que son premier devoir est de juger.

Oublie-t-on que lors de la consécration de la tête il est dit :

"Qu’il ne fasse pas des ténèbres de la lumière, ni de la lumière des ténèbres. Qu’il n’appelle pas bien le mal, ni mal le bien" ?

Comme tout évêque, Mgr Williamson a donc des grâces d’état pour juger et discerner du bien et du mal, du vrai et du faux, qui est ami et qui est ennemi. Se tromper et aller contre la vérité connue, c’est faire le péché contre le Saint-Esprit, c’est le châtiment des évêques lors du Concile Vatican II, péché irrémissible comme on l’a vu. Mgr Williamson, pertinace dans de si nombreuses "erreurs", ne serait-il pas, lui aussi, tombé dans ce très grave péché ?

 

Je lui ai reproché le grand pèlerinage "tradi" de Lourdes en 2009, où il dut assister à des messes sur des autels profanés depuis quarante ans (et quels sacrilèges sur certains !) sans que ces autels soient réconciliés. Quand on connaît la cérémonie rigoureuse pour réconcilier un autel, on comprend l’exigence du droit canon :

Dans le code de droit canon de 1917, Livre III, chapitre 1 De sacrosancto Missae sacrificio, article II De Missae ritibus et sacremoniis, le canon 823, § 1 prescrit : "Non licet Missam celebrare in templo haeriticorum vel schismaticorum, etsi olim rite consecrato aut benedicto".

Traduction : Il n’est pas permis de célébrer la Messe dans un édifice du culte appartenant à des hérétiques ou à des schismatiques, même s’il a été autrefois consacré ou bénit rituellement.

 

Ces cérémonies dans des lieux profanés habituent les fidèles au sacrilège. Consciemment ou inconsciemment. Quel scandale public que des évêques participent à des cérémonies dans de tels lieux !

Mgr Williamson n’a, bien sûr, rien rectifié depuis que je lui avais souligné ce scandale[27].

 

Je vais peut-être faire un jugement téméraire, mais l’avenir nous le confirmera ou l’infirmera. Je soupçonne qu’avec Mgr Williamson, vous essayez de mettre en place une structure pour récupérer les prêtres de la FSSPX qui ne suivraient pas un ralliement[28], même déguisé, à Rome. C’est là encore un projet libéral. Les prêtres de la FSSPX qui s’y opposeraient sont tous tordus, d’une façon irréversible et irrécupérable. Ce n’est pas avec ces libéraux que le bon Dieu permettra une reconstruction. Je ne sais pas ce qu’Il fera, mais je sais que le Tout-Puissant choisira des hommes d’une autre qualité, d’une autre trempe (de celle d’un R.P. Aubry par exemple) pour le Règne du Sacré-Cœur !

Autre soupçon de ma part : ne serait-ce pas Mgr Williamson, qui pour ce projet, demanderait d’évincer LHR ? Hum ! Hum !

 

Et pour en finir sur M. le curé Schoonbroodt : et si c’était vous qui vouliez le couper de l’équipe Virgo ? Vouloir le croire en désaccord avec cette équipe, c’est lui manquer de respect (ce que vous exigez pourtant de nous : cohérence ?), c’est le considérer comme un pion, c’est se moquer de lui. Vous parlez de ce que vous ne connaissez pas. Il nous est aussi fidèle que l’ont été Mgr Guérard et l’abbé Vérité (lui aussi on a essayé de le monter contre moi, on y a réussi quelques mois, mais il s’est repris et jusqu’à sa mort me témoigna sa profonde et fidèle amitié).

Et ajouter que nous le manipulons, c’est vraiment lui faire injure. On ne manipule que les manipulables. L’abbé Schoonbroodt serait donc manipulable ? Vous ne vous rendez pas compte de ce que vous écrivez. Quel manque de respect au sacerdoce de l’abbé Schoonbroodt ! Vous aviez déjà dit la même ânerie pour l’abbé Vérité, et je l’ai relevée dans mon panégyrique.

Ne serait-ce pas plutôt vous qui vous faites manipuler par vos libéraux ? Et par W ?

 

 
C’EST LA VÉRITÉ QUI « INFORME » LA CHARITÉ ET NON L’INVERSE !

 

 

Dernière accusation : Devant vos écrits dévastateurs qui portent atteinte à la Vérité et à la vertu théologale de Charité…

Je prépare un document sur la charité libérale, condamnée par Pie IX, à partir du livre de Don Sarda. Il prouvera qui a des écrits dévastateurs et surtout quelle est la vraie charité chrétienne.

Mais il suffit de relire les deux pages de l’abbé Peltier citées plus haut (relisez-les, cher lecteur) pour voir et comprendre qui est dans la Vérité, qui est dans la Charité.

 

 
UNE DÉCISION INJUSTE, INJUSTIFIÉE, CANONIQUEMENT INEXISTANTE !

 

 

Et voici votre décision : je me vois contraint de prendre la grave décision de vous prier instamment de ne plus venir dans les sanctuaires dont j'assume la responsabilité morale en tant que desservant.

Grave décision : oui, grave décision, surtout pour mon épouse. Vous lui avez précisé que cette décision ne s’appliquait pas à elle. Elle vous a répondu que c’était injuste et qu’elle suivait son époux, ce qui est tellement normal ! Elle est scandalisée de votre offre.

Grave décision : oui, car vous n’en avez pas le droit, vous le savez bien. Seriez-vous de ceux qui ont un sens révolutionnaire de la propriété : c’est chez moi, c’est à moi, j’en fais ce que je veux. Déjà il y a sept ans vous m’aviez convoqué pour m’interdire votre chapelle. Comme je m’y attendais, je m’étais fait accompagner de mon épouse. Je vous avais posé comme première question : Avez-vous déjà renvoyé quelqu’un de votre chapelle ? Vous m’avez répondu que j’étais le premier, ce qui m’avait permis de dire : il y a donc des raisons très graves. Vous m’en avez donné trois. Je vous ai rétorqué : Amenez ici les personnes qui vous ont dit cela, et qu’elles le répètent devant moi, car tout est faux. Vous n’avez pas insisté, et le dimanche suivant j’ai continué à revenir adorer Notre-Seigneur, sans avoir oublié de vous préciser que VOTRE chapelle était celle du Bon Dieu, celle de vos donateurs avant d’être la vôtre.

Vous voulez justifier aujourd’hui votre décision en parlant de paix et de charité !

J’espère que vous comprendrez, à la lecture de ma réponse, combien ces deux arguments sont faux. D’autant plus qu’à part une famille, nous ne parlons à personne en sortant de la messe. Je ne fais aucun scandale, et votre jugement est fondé sur des erreurs, comme je le précise.

Grave décision : car elle est sans appel ; dans une société en ordre l’appel à un évêque serait suspensif, mais sans évêque et le sachant bien, vous vous comportez comme un petit pape !

Grave décision : interdire les sacrements, surtout dans les conditions actuelles, est un abus scandaleux. J’en appelle donc de votre décision à la justice de Dieu.

 

§ § § § §

 

Vous écrivez : Vous ne me faites manifestement aucune confiance.

C’est exact. Je n’ai jamais fait confiance à un lepéniste, surtout quand il veut défendre en même temps le Christ Roi de France. Un tel mélange des deux démontre un esprit limité et dangereux, d’autant plus quand il a la prétention de diriger les âmes.

L’abbé Vérité ne vous faisait pas plus confiance, lui qui n’a pas voulu que vous l’enterriez.

Comme vous ne faites pas plus confiance à vos confrères, à part un et demi. Vous tous, clercs de l’oblation pure, vous êtes tous divisés. Il n’y en a pas deux qui soient complètement d’accords, bien que tous nous prêchent l’unité. C’est à en pleurer. Médecin, guéris-toi, toi-même !

 

§ § § § §

 

Vous écrivez : Il va de soi que si vous ne tenez aucun compte de cet ultime avertissement, je me verrai dans l'obligation de publier cette lettre. Ce sera inutile, je la mets sur Internet, mais avec ma réfutation.

 

 
ACCUSATION PUBLIQUE ? RÉPONSE PUBLIQUE !

 

 

Vous écrivez : Copie de cette lettre sera envoyée à M. les abbés SCHOONBROODT, BELMONT et LAFITTE.

Moi aussi j’envoie copie de cette réfutation à M. les abbés SCHOONBROODT, BELMONT et LAFITTE avant de la mettre sur Internet.

 

 

CONCLUSIONS : NE PAS SE TROMPER D’ENNEMI !

NON PAS ATTAQUER CELUI QUI DÉNONCE L’ERREUR,

MAIS CELUI QUI LA PROPAGE OU LA LAISSE SUBSISTER  !

 

 

La première et dramatique : les libéraux, surtout les jeunes, formés par vous, ne comprendront pas. Je viens de lire sur un site :

 

C'est avec tristesse que nous avons lu les dernières publications profondément irrespectueuses contre certains prêtres intégralement catholiques de sites "sédévacantistes" [sic!]. Nous ne pouvons pas ne pas réagir face à une telle attitude. Il est absolument ahurissant de constater de quelle façon des fidèles osent parler à des prêtres. Nous dénonçons bien évidemment ces procédés indignes et nous appelons encore une fois les auteurs de tels articles, et les personnes qui les reprennent sur le web, à réfléchir sur leur comportement. Rappels :

Saint Ignace Martyr dit que le Sacerdoce est la plus grande de toutes les dignités créées. Saint Ephrem l’appelle une dignité infinie : « La dignité du Sacerdoce est un miracle merveilleux, grand, immense, infini ». Saint Chrysostome dit que, quoique le Sacerdoce soit exercé sur la terre, il doit néanmoins être rangé parmi les choses célestes. Cassien disait que le prêtre est placé plus haut que toutes les puissances de la terre et que toutes les hauteurs des cieux, et qu’il n’est inférieur qu’à Dieu seul. Et Innocent III ajoute que le prêtre est « un médiateur entre Dieu et l’homme, inférieur à Dieu, mais plus grand que l’homme ». Saint Denis appelle le prêtre un homme divin ; « qui dit prêtre, dit homme divin ». D’où le saint concluait que le Sacerdoce est une dignité divine. Aussi saint Ephrem croit que « le Sacerdoce excède toute pensée ». Et c’est assez de savoir que Jésus-Christ a dit que les prêtres doivent être traités comme sa personne elle-même : « Qui vos audit, me audit ; et qui vos spernit, me spernit » (Luc X, 16). Ce qui fait dire à saint Jean Chrysostome : « Qui honore le prêtre, honore le Christ ; et qui offense le prêtre, offense le Christ ». (Extrait de l'article La dignité du sacerdoce)

"Tous les fidèles doivent aux clercs le respect, dans la mesure qu’exigent le grade et la fonction qu’ils occupent ; et ils commettent un sacrilège s’ils ont à leur égard des voies de fait". (Can. 119 du Code de Droit Canon de 1917)

823. Est-ce un péché de mépriser les prêtres ?

C’est un péché très grave, parce que le mépris et les injures qui s’adressent au prêtre, atteignent Jésus-Christ lui-même qui a dit à ses apôtres : « Qui vous méprise me méprise ». (Grand catéchisme de Saint Pie X)

 

Oui mon jeune ami, tout ce que vous venez d’écrire est juste et je le pense.

Oui, mais j’ai 40 ans de plus que vous et chaque fois qu’un prêtre écrivait ou disait des horreurs, c’est ce discours qui nous était servi. Toujours ils se disaient intégralement catholiques. Et chaque fois depuis 50 ans, j’ai vu ces prêtres tomber. Je ne le souhaite pas pour ces prêtres, mais je crains. Et le seul service que nous puissions leur rendre est de leur dire : reprenez-vous, soyez exigeant, n’acceptez aucune erreur.

 

Dans cette crise qui dure, un catholique doit toujours se poser la question : est-ce vrai ? est-ce faux ?

C’est en défendant l’erreur que l’on devient libéral, c’est en attaquant l’erreur que l’on reste dans le camp de la Vérité. Nos prêtres vivent sans supérieurs compétents (ne parlons pas des très, très limités évêques américains !) pour les reprendre, ils suivent leur dérive naturelle et s’ils ne sont pas de vrais antilibéraux, ils tomberont.

 

Ne pensez pas amitié, gentillesse, charité libérale.

Croyez un ancien, pas facile certes, mais qui a observé et compris les trahisons. Ou alors expliquez-moi pourquoi et comment tous les prêtres tombent. Et en quoi la dizaine ou la vingtaine qui restent, seraient plus et mieux protégées.

 

Quelle est la qualité de ce genre de témoignage de jeunes sans expérience et aux connaissances encore très limitées ? Espérons qu’en lisant cette réfutation[29], ce jeune comprenne qui est vraiment catholique.

C’est sûr qu’il faut une certaine expérience pour comprendre qu’une soutane ne suffit pas, pour savoir à qui on a affaire.

 

 
LE TÉMOIGNAGE D’UN CLERC VRAIMENT ANTILIBÉRAL

 

 

 

La seconde conclusion m’a été enseignée par le R. P. VINSON, la première fois que je l’ai rencontré. Il venait dire la messe dans la maison familiale et couchant chez nous, nous avions passé une très bonne soirée en sa compagnie. C’était en 1971. J’avais 28 ans et ouvert la première chapelle Saint-Pie V à Poitiers.

Il me dit, je le retins toute ma vie, car j’ai pu toujours le vérifier : Retenez deux choses : 1° un libéral est inconvertissable ; 2° il n’y a pas plus sectaire qu’un libéral.

 

En voici encore une preuve : la charité condescendante, supportant tout, excusant tout sauf envers les antilibéraux[30] ; d’où des conclusions et une sanction dépassant l’imaginable.

 

Cette lettre ne sera sans doute d’aucun effet auprès des intéressés. Elle n’a qu’un seul but : essayer d’ouvrir les yeux à une jeune génération de vrais catholiques. Les autres seront tous vomis de Dieu, ils ont trop abusé de la grâce.

 

Pour finir, un seul mot d’ordre : celui de saint Michel, celui de sainte Jeanne d’Arc, celui de notre sainte Mère, Reine de France :

 

 

INTRANSIGEANCE, OUI ! INTOLÉRANCE, OUI !

INTOLÉRANCE À L’ERREUR, INTRANSIGEANCE DANS LE VRAI.

 

La vraie différence entre libéralisme et antilibéralisme est là : l’intolérance aux erreurs, aux hérésies, aux à-peu-près, aux approximations, aux « discussions » avec la Rome apostate, aux demi-combats (qui sont compromissions totales), aux « voies de garage », comme le combat pour la messe (qui occulte celui sur le Sacerdoce) que mène la « tradition traditionnelle », una cum ET non una cum

 

 

Or, POUR SE SAUVER, « sauver l’Église et la Patrie » [31], il faut être intransigeants, « intolérants » à l’erreur, aux compromis, aux facilités, au train-train confortable d’une vie de tiédeur. « Seuls les violents [32] entreront en Paradis ».

 

« nous sommes donc intolérants, exclusifs en matière de doctrine : nous en faisons profession, nous en sommes fiers » (Cardinal Pie).

 

« il nous faut l’amour de la vérité pour elle-même, de la vérité nette de toute compromission avec l’erreur, de la vérité intégrale enfin »  (Cardinal Billot, Éloge du cardinal Pie).

 

« le point capital de la vie chrétienne est de ne point ceder à la corruption des mœurs du siècle[33], mais de lui opposer une lutte, une résistance continuelle » (Léon XIII).

 

« Je ne suis pas venu apporter la paix, mais le glaive…  (Matth. x, 34)

 

« Qui n’est pas avec Moi, est contre Moi, qui n’amasse pas avec Moi, dissipe ».

 

Mon Dieu donnez-nous un prêtre, un seul, INTRANSIGEANT !

 

Gesta Dei per Francos !

 

Le 3 septembre 2011, en la fête de saint Pie X,

Louis-Hubert REMY

 

GLORIEUX SAINT PIE X, AIDEZ-NOUS !

 


 

ANNEXE

 
LA RÉPONSE DE L’HISTOIRE AUX PRÉTENTIONS DE L’ABBÉ BELMONT
DU REFUS DES SACRES SANS MANDAT APOSTOLIQUE
 

 

(…) Dans ces conditions sans précédent, nous devons examiner la situation des vrais évêques Catholiques. Face à la grande apostasie prédite par saint Paul dans sa deuxième épître aux Thessaloniciens, qu'auraient-ils du faire ? Devaient-ils ne rien faire ?

 

Les adversaires actuels de la consécration d'évêques répondent par l'affirmative. Ainsi, à la mort de ces évêques Catholiques traditionnels qui sont restés fidèles à la vraie foi, il ne serait pas resté d'évêques pour leur succéder. Et sans évêques, il n'y aurait finalement pas de prêtres, pas de Messes, et pas de Sacrements.

Pourtant, Notre Seigneur et Sauveur Jésus-Christ a promis à Ses Apôtres et à leurs successeurs qu'Il serait « avec eux tous les jours jusqu'à la consommation du monde » (Matthieu xxviii, 20). À cet égard, le Concile Vatican I a enseigné :

« Par conséquent, tout comme Il (le Christ) a envoyé les Apôtres, qu'il s'était choisi pour lui-même hors du monde, comme Lui-même a été envoyé par le Père (Jean xx, 21), de même aussi Il a voulu que des bergers et des docteurs soient dans Son Église jusqu'à la consommation du monde » (Matthieu xxviii, 20).

Afin de préserver la Foi Catholique, le sacerdoce saint et le Saint Sacrifice de la Messe, ces évêques ont pris des mesures appropriées pour assurer la promesse du Christ « qu'il y ait des bergers et des docteurs dans Son Église jusqu'à la consommation du monde ».

Ces mesures ont été prises sans aucune intention de nier la primauté de juridiction du Pontife Romain, l'autorité suprême du Pape. Ces évêques et les prêtres qu'ils ont ordonnés professaient de tout leur cœur la Foi Catholique, qui comprend la doctrine concernant la primauté de juridiction et l'infaillibilité du Pontife Romain. Dans les circonstances prévalant alors, l'office du Pape, qui dure jusqu'à la fin des temps, était vacant. Ainsi, il y avait une impossibilité d'obtenir un mandat pontifical pour autoriser les consécrations épiscopales.

 

Cela nous amène à considérer les précédents dans l'histoire ecclésiastique de consécrations d'évêques pendant les périodes d'interrègne (vacance du Siège apostolique).

Ce qui suit est un extrait d’Il Nuovo Cattolico Osservatore par le Dr Stephano Filiberto, docteur en Histoire ecclésiastique :

« Le 29 novembre 1268, le Pape Clément IV mourut, et commença alors une des plus longues périodes d'interrègne ou de vacance du siège pontifical dans l'histoire de l'Église Catholique. Les cardinaux à ce moment-là devaient se réunir en conclave dans la ville de Viterbe, mais en raison des intrigues de Carlo d'Anglio, roi de Naples, la discorde éclata entre les membres du Sacré Collège et la perspective d'une élection devenait de plus en plus éloignée.

« Après presque trois ans, le maire de Viterbe enferma les cardinaux dans un palais, leur permettant seulement le strict minimum pour survivre, jusqu'à ce qu'une décision soit prise qui donnerait à l'Église son chef visible. Enfin, le 1er septembre 1271, le Pape Grégoire X fut élu à la Chaire de Pierre.

« Au cours de cette longue période de vacance du Siège apostolique, la vacance d'office se produisit également dans de nombreux diocèses dans le monde entier. Afin que les prêtres et les fidèles ne puissent pas être laissés sans bergers, des évêques furent élus et consacrés pour combler les sièges vacants. Ainsi furent accomplies au moins vingt-et-une élections et consécrations dans les différents pays. L'aspect le plus important de ce précédent historique, c'est que toutes ces consécrations d'évêques ont été ratifiées par le Pape Grégoire X, qui a, par conséquent, confirmé la légalité de telles consécrations ».

 

Voici quelques exemples d’évêques ainsi consacrés au moment de la vacance du Siège apostolique :

1) À Avranches, France, Radulfus de Thieville, consacré en novembre 1269 ;

2) À Aleria, Corse, Nicolaus Forteguerra, consacré en 1270 ;

3) À Antivari, Epire (nord-ouest de la Grèce), Caspar Adam, O.P., consacré en 1270 ;

4) À Auxerre, France, Erardus de Lesinnes, consacré en janvier 1271 ;

5) À Cagli, Italie, Jacobus, consacré le 8 septembre 1270 ;

6) Au Mans, France, Geoffridus d'Asse, consacré en 1270 ;

7) À Cefalu, Sicile, Petrus Taurs, consacré en 1269 ;

8) À Cervia, en Italie, Théodoric Borgognoni, O.P., consacré en 1270.

 

À ce stade, ceux qui s'opposent à la consécration des évêques Catholiques traditionnels de notre temps pourraient faire valoir que le précédent historique cité s'est produit il y a 700 ans et que le Pape Pie XII, en raison de consécrations illicites d'évêques dans l'Église schismatique nationale de Chine, a décrété que toute consécration d'un évêque effectuée sans mandat pontifical se traduirait par une peine d'excommunication ipso facto pour le consécrateur et le consacré.

 

Afin de répondre à cette objection, il est nécessaire de comprendre la nature du droit.

C'est précisément en raison de l'absence d'une connaissance claire des principes de droit que beaucoup de Catholiques traditionnels tombent dans l'erreur. Saint Thomas d'Aquin définit le droit comme une ordonnance de la raison, faite pour le bien commun, promulguée par celui qui a le pouvoir dans une société. Notons « faite pour le bien commun ». Au temps du Pape Pie XII, aucun évêque ne pouvait légalement consacrer un autre évêque sans mandat pontifical, et ce fut pour le bien commun de l'Église.

 

Toutefois, une loi peut, dans le cours du temps et par un changement radical de circonstances, cesser d'être pour le bien commun et, en tant que telle, ne plus être obligatoire. Une loi peut devenir caduque de deux façons : la cessation extrinsèque (le législateur abroge la loi) et de la cessation intrinsèque (la loi cesse d'être une loi, car elle a cessé d'être pour le bien commun).

 

L'Archevêque Giovanni Amleto Cicognani, professeur de droit canonique à l'Institut Pontifical de Droit canon et civil à Rome, a enseigné dans son commentaire :

« Une loi cesse intrinsèquement lorsque son objet n'est plus ; la loi cesse alors d'elle-même... la loi cesse extrinsèquement quand elle est révoquée par le Supérieur.

« Par rapport à la première manière : La fin (celle de son objet ou de sa cause) de la loi cesse de manière adéquate lorsque toutes ses fins cessent. Le but de la loi cesse au contraire quand une loi préjudiciable devient injuste ou impossible à respecter ».

 

Ainsi, à notre époque, le strict respect du décret du Pape Pie XII sur l'interdiction de la consécration des évêques sans mandat pontifical deviendrait nuisible au salut des âmes.

Sans évêques, il n'y aurait finalement pas de prêtres, ni Messes, ni Sacrements.

Était-ce l'intention du législateur, le Pape Pie XII ? Aurait-il voulu que son décret soit strictement interprété comme devant entraîner la fin de la succession apostolique ? Bien sûr que non.

 

En ce qui concerne un autre aspect de la loi, Mgr Cicognani a expliqué une fois de plus, dans son Commentaire de Droit Canonique la nature de l'epikeia[34] :

« Un législateur humain ne peut jamais prévoir tous les cas individuels auxquels sa loi sera appliquée. Par conséquent, une loi, prise littéralement, peut dans certaines circonstances imprévues, mener à des résultats qui ne s'accordent ni avec l'intention du législateur, ni avec la justice naturelle, mais plutôt les enfreignent. Dans de tels cas, la loi doit être interprétée non pas en fonction de son libellé, mais selon l'intention du législateur ».

 

Les auteurs suivants nous fournissent des définitions supplémentaires pour cet aspect du droit – epikeia :

Bouscaren et Ellis, Droit canonique, 1953 :

« Une interprétation soustrayant une personne à la loi, contrairement au clair énoncé de la loi, et conformément à l'esprit du législateur ».

Prummer, Théologie Morale, 1955 :

« Une favorable et juste interprétation non de la loi elle-même mais de l'esprit du législateur, qui est présumé ne pas être disposé à lier ses sujets dans des cas exceptionnels où le respect de sa loi causerait un dommage ou à imposer un fardeau trop sévère ».

Besson, Encyclopédie Catholique, 1909 :

« Une interprétation favorable de l'objectif du législateur, ce qui suppose qu'il n'a pas l'intention d'inclure un cas particulier dans le cadre de sa loi ».

Jone et Adelman, Théologie Morale, 1951 :

« La prise raisonnable pour acquis que le législateur ne souhaite pas obliger, dans certains cas particulièrement difficiles, même si le cas est évidemment couvert par le libellé de la loi ».

 

Une dernière considération dans cette affaire du décret du Pape Pie XII se trouve dans le mot loi (en latin, jus). Il est dérivé des mots latins justitia (la justice) et justum (juste), qui signifient que toutes les lois sont faites pour être bonnes, justes et équitables. C'est la caractéristique même du droit. Et de toutes les lois, la loi suprême est le salut des âmes, « Salus animarum, lex suprema ».

Le Pape Pie XII déclarait dans son discours aux séminaristes de Rome, le 24 juin 1939 :

« Le Droit Canon est également dirigé vers le salut des âmes, et le but de tous ses règlements et lois est que les hommes vivent et meurent dans la sainteté qui leur est donnée par la grâce de Dieu ».

 

Afin de survivre spirituellement aujourd'hui, nous avons besoin des grâces du Saint Sacrifice de la Messe et des Sacrements. Mais pour les avoir, nous avons besoin de prêtres, et afin d'avoir des prêtres, nous devons avoir des évêques.

Rendons grâce à Dieu Tout-Puissant, qui, dans sa Providence, a prévu les besoins spirituels de ses ouailles et a fourni les docteurs et les bergers pour poursuivre la mission de l'Église « d'enseigner toutes les nations et de faire tout ce qu'Il a ordonné ».

In Christo Jesu et Maria Immaculata,

 

Mgr Mark A. Pivarunas, CMRI.



[1] http://www.a-c-r-f.com/documents/Mgr_GAUME-La_Revolution.pdf

[2] http://www.a-c-r-f.com/documents/Abbe_RICOSSA_Le-Pape-du-Concile.pdf

[3] http://www.a-c-r-f.com/documents/VAQUIE-Concile_mechants.pdf

[4] http://www.a-c-r-f.com/documents/LHR-Ils_ont.pdf

[5] http://www.a-c-r-f.com/documents/HOLZHAUSER-Interpretation_Apocalypse.pdf

[6] http://www.a-c-r-f.com/documents/HOLZHAUSER-Sixieme_age.pdf

[7] http://www.a-c-r-f.com/documents/Abbe_Augustin_LEMANN-Denouement_persecution.pdf

[8] http://www.a-c-r-f.com/documents/LHR-Probleme_Una_cum.pdf

et http://www.a-c-r-f.com/documents/LHR-Messe_agreable.pdf

[9] http://www.a-c-r-f.com/documents/Don_SARDA_y_SALVANY-Liberalisme_peche.pdf, le Manuel du Combattant.

Lire aussi : http://www.a-c-r-f.com/documents/LUIGY-du_Moderantisme.pdf, le Manuel de l’Officier.

[10] Page 5 de http://www.a-c-r-f.com/documents/CC/CC83_L-H-Remy_Maurras-tournons-la-page_36p.pdf

j’en ai fait une liste non-exhaustive à améliorer.

[11] Vatican II est le concile de Satan. Relire et méditer, de Jean Vaquié, Le concile des méchants :

http://www.a-c-r-f.com/documents/VAQUIE-Concile_mechants.pdf

[12] Voir son dossier, F2-3 page 2.

[13] Pour que les théologiens s’excitent sur des sujets secondaires par rapport à celui-là. Ils se donnent ainsi beaucoup d’importance, flattent leur ego et l’Adversaire jubile !

[14] http://www.a-c-r-f.com/documents/LHR_abbe_Le_Gal,_Belmont,_Grossin.pdf

http://www.a-c-r-f.com/documents/LHR_reponse_testament_ab_Belmont.v2.pdf

http://www.a-c-r-f.com/documents/LHR_abbe_Chautard.pdf

http://www.a-c-r-f.com/documents/2011-04_La-Voix-des-Francs-020_LHR.pdf

http://www.a-c-r-f.com/documents/LHR_ab_Verite_enterrement.pdf

http://www.a-c-r-f.com/documents/LHR_Panegyrique_abbe_Maury.pdf

[15] http://www.a-c-r-f.com/documents/LUIGY-du_Moderantisme.pdf.

Note de LHR. Nous avons Le libéralisme est un péché de Don Felix Sarda Y Salvani, vrai manuel du combattant chrétien.

Cette brochure de Luigy est destinée à l’élite de ces combattants, à ceux qui n’auront pas peur de lutter publiquement pour la Vérité.
Don Sarda est pour tous les soldats, y compris les officiers, Luigy est le manuel des officiers.

[16] Don Sarda au chapitre XXII : (…) Ce n'est pas là toutefois le terrain sur lequel le libéralisme tient avant tout à livrer bataille, il sait trop bien que dans la discussion des principes, il aurait à subir une irrémédiable défaite. Il préfère accuser sans cesse les catholiques de mettre peu de charité dans les formes de leur propagande. C'est même là-dessus, comme nous l'avons dit, que certains catholiques, bons au fond, mais entachés de libéralisme, essaient ordinairement de prendre pied contre nous.

[17] http://www.a-c-r-f.com/documents/Abbe_BELMONT_Testament...120p.pdf

[18] Se moquant d’un R.P. Aubry qui a eu deux doctorats dont l’un lui a mérité des éloges uniques du cardinal Franzelin ; ce R.P. nommé évêque au moment de mourir à 42 ans, et dont saint Pie X a dit : il faut s’appuyer sur les travaux du R.P. Aubry pour réformer les études ecclésiastiques. Qu’est un abbé Belmont face à un R.P. Aubry ?

[19] Mgr Gaume qu’il fait ridiculiser dans son entourage : mais qui est cet abbé Belmont par rapport à un Mgr Gaume ? du dixième ordre ? ou plutôt : du désordre !

[20] Un ami me commente ce passage du testament de l’abbé Belmont :

"C'est-à-dire que je peux bien être en accord avec les conclusions de tel ou tel, et pourtant m'en sentir bien éloigné en raison des principes qu'il professe ou qu'il met en œuvre." Quel aveu !!

"L'abbé Belmont peut donc se ranger à la vérité (donc la connaître) et la rejeter tout à la fois ! Selon lui, en somme, "Est non est, non est est" ! Il estime, en quelque sorte, que les "principes" ayant fondé l'affirmation de cette vérité sont "nauséabonds" (comme disent les antiracistes, antifascistes, gauchistes et autres rousseauistes compulsifs face à l'expression de toute vérité politiquement incorrecte !) : "Ah oui, vous avez raison de dire ça, mais comme vous le dites à partir de MÉCHANTS principes, vous avez tort de le dire"... Pitoyable négation du principe THOMISTE de non-contradiction ! Effroyable péché contre lE SAINT-Esprit !"

[21] http://www.a-c-r-f.com/documents/LHR-Soeur_Olive.pdf

[22] N’avez-vous pas vu que votre lettre essaie d’amener la zizanie entre mon épouse et moi, entre M. le curé Schoonbroodt et moi, entre Virgo Maria et M. le curé Schoonbroodt, entre Virgo Maria et LHR ? Qui est semeur de zizanie ?

[23] Je suis surpris que l’abbé Belmont et parfois l’abbé Guépin évitent de lui donner son titre de Monseigneur, l’appelant toujours Révérend Père. Quel manque de respect ! Que cela leur plaise ou pas Mgr Guérard est bien évêque ! C’est l’exemple même du libéral qui compose avec la réalité !

[24] http://www.a-c-r-f.com/documents/Mgr_GUERARD_des_LAURIERS_dernier-sermon_plus-2-articles.pdf

[25] C’est ce qui arriva à sainte Jeanne d’Arc ! Colonel Antoine Argoud, Les deux missions de Jeanne d’Arc, Résiac, 1988, p. 181 :

« Jeanne a été jugée et condamnée par des compatriotes et, circonstance aggravante, par des clercs et pas par n'importe quels clercs. Un cardinal et deux futurs cardinaux, onze évêques en exercice ou futurs, dix abbés, plus de trois cents prêtres, docteurs, maîtres, tous "clercs solennels" pour reprendre leur langage, plein de vanité. Parmi eux, un corps illustre, apparaissant comme le phare de la chrétienté, l'Université de Paris et un autre corps important, le chapitre d'ensemble constituant une masse imposante d'hommes d'Eglise pour la plupart considérés et dûment honorés. (…) On est contraint d'en revenir aux trois vices majeurs tenaillant les hommes depuis le début des âges : l'orgueil, la cupidité et la lâcheté… »

[26] Ch. 35, Don Sarda, Le libéralisme est un péché, le manuel du combattant que tous devraient connaître par cœur. Ah ! si on le connaissait et méditait ce trésor pour le combat actuel !

(…) Au contraire, il arrive quelquefois que de bons journaux tombent dans telle ou telle erreur de doctrine, ou en quelques excès de passion, et font alors quelque chose que l'on ne peut effectivement approuver. Faut-il à cause de cela les déclarer mauvais ? Les réprouver comme tels ? Non, pour une raison inverse quoique analogue. Le mal chez eux est accidentel, et le bien constitue leur substance et leur état ordinaire. Un ou plusieurs péchés ne rendent pas un homme mauvais surtout s'il proteste contre eux par le repentir et l'amendement. Celui-là seul est mauvais qui l'est en pleine connaissance de cause, habituellement, et proteste vouloir l'être. Les journalistes catholiques ne sont pas des anges, tant s'en faut, mais des hommes fragiles et de misérables pécheurs. Vouloir donc qu'on les condamne pour telle ou telle erreur, pour tel ou tel emportement ou excès, c'est avoir du bien et de la vertu une opinion pharisaïque et janséniste en désaccord avec tous les principes de saine morale. S'il fallait juger de cette manière, quelle institution serait bonne et digne d'estime dans l'Église de Dieu ?

Résumons-nous : il y a de bons et de mauvais journaux ; parmi ces derniers, il faut ranger ceux dont la doctrine est ambiguë et mal définie. Ce qui est mauvais ne devient pas bon parce qu'il se glisse en lui quelque bien, et ce qui est bon ne devient pas mauvais à cause de quelques défauts et même de quelques péchés qui s'y mêlent. Le bon catholique qui jugera et agira loyalement d'après ces principes se trompera très rarement.

[27] C’est toujours ainsi avec tout ce qui sort d’Écône. Dès la prise de soutane, ils deviennent théologiens et infaillibles. Faisant, malgré leur infaillibilité, des erreurs, jamais je n’ai vu un prêtre d’Écône reconnaître son erreur, rectifier et demander pardon.

Dernièrement, La voix des Francs a été reprise avec raison par l’abbé Ricossa. M. Saglio rectifia. Mais quand l’abbé Ricossa fut repris sur plusieurs erreurs graves (exemple La Salette, où il dit le contraire de Mgr Guérard, mais quand même après avoir attendu son décès ! disant du vivant de Mgr le contraire) il ne rectifia pas du tout et continue d’ironiser sur ceux qui défendent le message de Mélanie de La Salette. Exemple encore, sa position sur la thèse de Cassiciacum, réfutée depuis longtemps et obsolète !

[28] Je dénonce depuis longtemps que ce ralliement est fait. L’opposition est de la poudre aux yeux.

[29] Un autre ami, qui lui aussi a été renvoyé d’une chapelle après un mensonge énorme, lui répond :

Cher X,

À un prêtre saint, il n’y a pas de reproche à faire !

Nous sommes dorénavant dans une situation dramatique après 50 ans de vacance de l’autorité suprême.

Les quelques prêtres valides qu’il nous reste réagissent pratiquement tous (sauf de rares exceptions) comme des « petits papes »… excommuniant les uns, interdisant les autres de sacrements… imposant à tous leurs façons de faire et de voir !

« Je suis chez moi, je fais ce que je veux, foutez-moi le camp ! »

Priez, et prions sincèrement (et non pas machinalement) pour avoir de Saints Prêtres !

Notre Dame à La Salette, parlait des prêtres comme des cloaques d’impureté… « Les prêtres, ministres de mon Fils, les prêtres, par leur mauvaise vie, par leur irrévérence et leur impiété à célébrer les saints mystères, par l’amour de l’argent, l’amour de l’honneur et des plaisirs, les prêtres sont devenus des cloaques d’impureté. Oui, les prêtres demandent vengeance, et la vengeance est suspendue sur leurs têtes. Malheur aux prêtres, et aux personnes consacrées à Dieu, lesquelles, par leurs infidélités et leur mauvaise vie, crucifient de nouveau mon Fils ! Les péchés des personnes consacrées à Dieu crient vers le Ciel et appellent la vengeance, et voilà que la vengeance est à leurs portes, car il ne se trouve plus personne pour implorer miséricorde et pardon pour le peuple ; il n’y a plus d’âmes généreuses, il n’y a plus personne digne d’offrir la Victime sans tache à l’Éternel en faveur du monde. (…) « Les chefs, les conducteurs du peuple de Dieu ont négligé la prière et la pénitence, et le démon a obscurci leurs intelligences ; ils sont devenus ces étoiles errantes que le vieux diable traînera avec sa queue pour les faire périr (…) »

Et l’abbé Vérité nous rappelait souvent que ce n’était pas seulement l’impureté charnelle dont il était question… mais bien aussi d’impureté doctrinale ou spirituelle !

Alors cher X, n’allez pas dire « Il est absolument ahurissant de constater de quelle façon des fidèles osent parler à des prêtres » ;après ce que Notre Très Sainte Mère du Ciel à dit en pleurant sur la montagne de La Salette.

[30] Pour savoir si vous devenez antilibéral, il suffira de vous faire traiter "d'excessif, d'outrancier et donc de dangereux". Don Sarda au chapitre très important n° XVIII utilisera les qualificatifs "d'exagérations... défaut de mesure..."

Ceux qui vous traiteront ainsi sont de vrais libéraux, même quand ils se croient antilibéraux.

[31] Pie XII, Message pour le 5ème centenaire de la réhabilitation de Jeanne d’Arc, Rouen, 25 juin 1956.

[32] Ceux qui font violence… à leur nature pécheresse et violence aux compromis du siècle : Nolite conformari huic saeculo (Saint Paul).

[33] La première corruption est celle des intelligences qui, par voie de conséquence, corrompt ensuite les mœurs.

[34] Mgr Guérard : La vertu d'épikie consiste à négliger la "lettre", si celle-ci s'avère être contraire au "but".

Pour expliquer l’épikie, Mgr Guérard avait l’habitude de donner cet exemple : une maman donnait chaque jour cette consigne à la sœur aînée : "ne touche pas à ton petit frère, bébé, tant que je vais faire les courses". La grande sœur respectait fidèlement cette consigne. Mais en jour, en rentrant, la maman voit la grande sœur avec le bébé dans ses bras, la rejoindre. Elle avait désobéi ! ?

Mais il y avait une raison : le feu à la maison.